Installé depuis 2003 à La Réunion, d’abord sous l’appellation Onyx avant de devenir Véolia Propreté, la filiale de la multinationale française a confirmé hier aux représentants du personnel son intention de partir de notre île.
“L’information était déjà connue, c’était même devenu le principal sujet de conversations”. Ce délégué syndical, qui préfère pour l’heure conserver son anonymat, a participé à la rencontre qui s’est déroulée hier avec la direction, au siège situé dans la zone de Cambaie à Saint-Paul.
“Il n’y a pas vraiment eu d’avancées nouvelles par rapport à ce que nous savions déjà. La direction nous a indiqué que la cession a été proposée mais qu’il n’y a pour l’heure, aucune offre”. Les 150 salariés de l’entreprise sont donc dans l’expectative.
« Plus suffisamment d’activités »
Véolia Propreté, qui fait entre autres la collecte des ordures ménagères et des déchets industriels ou encore le traitement des déchets, “n’aurait plus suffisamment d’activités pour se maintenir dans le département”.
Il est vrai que la perte du marché de la décharge de la rivière Saint-Etienne, à Saint-Louis, au profit de How-Choong Environnement, a conforté la volonté de Véolia Propreté qui a tout de même tenté, en vain, un recours.
Il est vrai aussi que l’absence d’une vraie politique de gestion de déchets à La Réunion, les tergiversations des élus de tous bords incapables de prendre des décisions cohérentes en la matière, et les luttes larvées des collectivités locales et des EPCI (Civis, Cirest, TCO, CCSud et Cinor), pour préserver leur pré carré, sont de véritables obstacles à la mise en place d’une stratégie globale de développement.
Il est vrai enfin que le contexte politique et électoral local n’incite guère certaines filiales de multinationales à s’installer puis à perdurer à La Réunion. Après Véolia Propreté, d’autres devraient suivre…