Pas de congés pour célébrer la Passion de Christ. Cette année encore, le Rectorat a décidé de considérer ce vendredi comme un jour « normal ». Les élèves dont les parents auront fourni une autorisation seront excusés. Mais du côté des enseignants, pas de salaire ce jour-là pour ceux qui iront se recueillir.
Cependant, il existe des alternatives: les enseignants ont toujours moyen de s’arranger avec leur administration. Selon Jean-François Rialhe, secrétaire général du syndicat des enseignants FEN, les professeurs du second degré peuvent obtenir une autorisation pour s’absenter, à condition de rattraper leurs cours par la suite. Pour les enseignants du premier degré, la démarche est plus compliquée: soit un collègue accepte de reprendre leur classe ce jour-là, soit il faut que 25% des enseignants se déclarent absents, et dans ce cas la Mairie organise un service d’accueil minimum.
« On devrait avoir plus de respect envers ces grandes fêtes catholiques«
Pour le secrétaire général du syndicat des enseignants, cette année, le Vendredi Saint n’aura pas autant fait débat. Les établissements sont assez souples sur la question et parviennent généralement à des accords avec leurs enseignants.
Du côté des élèves, la fête religieuse fait beaucoup d’adeptes. Chaque année, de nombreux enfants sont absents. Et bien qu’ils soient excusés sur autorisation parentale, certaines familles s’indignent de voir que ce jour ne soit toujours pas férié.
Benoît Blard, Président du Conseil Départemental des Parents d’Eleves FCPE, ne comprend pas qu’on puisse ignorer de la sorte ce moment important pour les catholiques. « La Réunion, c’est une terre de tradition et l’île est peuplée en majorité de catholiques. Dans un pays de tradition comme celui là, on devrait avoir plus de respect envers ces grandes fêtes catholiques ! ». Pour lui, l’éducation passe aussi par la religion. Vendredi, il n’enverra pas sa fille à l’école.