Comme l’a rapporté ce mardi l’agence d’informations I.Media, le pape François a reconnu les difficultés de la Curie romaine, en parlant d’un « courant de corruption » et de l’existence d’un « lobby gay », au cours d’un entretien avec des religieux et religieuses latino-américains.
« Dans la curie, il y a des gens saints, vraiment, mais il y a aussi un courant de corruption », a reconnu le pape argentin. « On parle de ‘lobby gay’, et c’est vrai, il existe », a-t-il ajouté.
En février, le journal La Republicca affirmait déjà, par la voix d’un cardinal espagnol, l’existence d’« un réseau transversal uni par l’orientation sexuelle » qui aurait poussé le pape Benoît XVI à la démission, des affirmations qualifiées à l’époque de « manipulation » par le Vatican.
« Je ne peux pas mener moi la réforme », poursuit-il, reconnaissant être très « désorganisé ». Ce sera le travail, dit-il, de la Commission de huit cardinaux qu’il a nommés et qui doit se réunir pour la première fois de façon officielle à Rome au mois d’octobre.
Dans un plaidoyer en faveur d’une Eglise pauvre qui n’agisse pas en « entrepreneur », le pape a par ailleurs rappelé mardi, à l’occasion de la messe quotidienne dans la résidence Sainte-Marthe au Vatican, que « Saint-Pierre n’avait pas de compte en banque ». « Quand nous voulons faire une Eglise riche, l’Eglise vieillit, n’a pas de vie ».
La pauvreté qui doit caractériser l’Eglise « nous sauve du risque de devenir des organisateurs, des entrepreneurs », a-t-il ajouté.