Principal motif de la colère : la mise en place d’un établissement privé catholique sur le territoire communal (délibérée au prochain conseil). Alors qu’il s’agit d’un transfert de l’école Saint-Charles de Saint-Paul vers la Possession, François Fasquel, Jean-Hugues Savigny et Patrice Loriol mettent en garde sur le coût d’une telle mesure. « Le coût s’élèverait à 264 000 euros annuels minimum », alertent-ils.
Si la municipalité justifie la mise ne place de cette école par la saturation des établissements publics, selon François Fasquel, la réalité est toute autre : « Ce sont des mensonges, les chiffres officiels du rectorat démontrent que le taux d’occupation est en-dessous des 90%, il n’y a aucune urgence. Et si dans certains quartiers la situation est tendue, c’est de la faute de la majorité », tacle-t-il, soulignant au passage que « la Zac de ville a pris du retard, normalement le premier groupe scolaire aurait dû être livré à la rentrée 2016 ».
« Une mise en péril de la mixité sociale »
De son côté, Patrice Loriol rappelle que madame le maire « n’a eu de cesse de dire que les établissements étaient délabrés et vétustes » et s’indigne : « Commençons par entretenir les écoles existantes et à les réhabiliter ! ». Ce à quoi Jean-Hugues Savigny ajoute : « Vanessa Miranville mène un assaut contre l’école publique qui est intolérable ».
Les trois hommes soulèvent un autre problème. « C’est une mise en péril de la mixité sociale, alors même qu’elle est nécessaire au bon épanouissement des écoliers », soulignent-ils, pointant du doigt que les écoles privées sont souvent fréquentées par les enfants des foyers les plus aisés, étant donné le coût de la scolarité.
« Un déni de démocratie »
« Du désordre, on passe à la pagaille »
Et les raisons de leur colère ne s’arrêtent pas là. « Pour la Possession de Demain » a ensuite tenu à s’exprimer sur le protocole de la Mairie en cas de grève. « Dès qu’il y a un mouvement de grève, ils arrêtent tout, il n’y a plus de TAP, plus de garderie, de cantine, de transport », s’indignent-ils. S’ils rappellent être attachés au droit de grève, ils reprochent à la mairie de prendre cette décision en amont, alors même que le personnel n’est pas forcément en grève, comme lors d’un mouvement national répercuté au niveau local. « Qu’il y ait du désordre dans ces cas-là, c’est normal. Mais du désordre, on passe à la pagaille », tacle encore François Fasquel pour qui il suffirait de demander aux animateurs un préavis de 24 heures et « d’ajuster » ensuite.
Enfin, dernier point abordé au cours de cette conférence, la nouvelle tarification de la restauration scolaire imposée par la municipalité. Il s’agit d’un forfait : soit les parents inscrivent leurs enfants et paient pour un repas tous les midis, soit ils ne l’inscrivent tout simplement pas. Si la mesure était présentée comme destinée à lutter contre le gaspillage, pour le collectif, non seulement aucune étude n’a été publiée sur le sujet, mais en plus, il semblerait qu’elle soit totalement inefficace. Et si Vanessa Miranville avait annoncé vouloir faire passer la part de repas bio « de 2 à 20% », ils s’insurgent une nouvelle fois : « toujours rien à part de belles déclarations ».
Le prochain conseil municipal se tiendra le 22 juin prochain.