Barack Obama a appelé au calme, hier, après l’éclatement de manifestations spontanées un peu partout dans le pays. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour protester contre l’acquittement de George Zimmerman, accusé d’avoir tué en 2012 Trayvon Martin, un adolescent noir et désarmé. George Zimmerman a bien agi en état de légitime défense pour le jury.
Des marches spontanées plus au moins importantes se sont déroulées dès l’annonce du verdict à San Francisco (ouest), Chicago (nord), la capitale Washington (est), Atlanta (sud-est) et Philadelphie (est). Défenseurs des droits civiques et élus en ont appelé au gouvernement fédéral.
« Je sais que cette affaire a suscité des passions intenses. Au lendemain du verdict, je sais que ces passions pourraient s’intensifier. Mais nous sommes un Etat de droit, et un jury a parlé », a déclaré Barack Obama dans un communiqué, au lendemain du verdict rendu samedi soir par un tribunal de Floride.
Dans son réquisitoire, la procureure Angela Corey était allée dans le sens du jury, composé de six femmes (cinq blanches et une hispanique) : « Cette affaire n’a jamais concerné le racisme, ni le droit à porter des armes », avait-elle estimé. « Cela ne fait aucun doute que Trayvon Martin avait le profil pour devenir un délinquant. »
S’il avait été jugé coupable de meurtre, George Zimmerman était passible d’une condamnation à la prison à vie. Au lieu de quoi il est ressorti libre. Dehors, de nombreux manifestants rassemblés devant le tribunal sclandaient « no justice, no peace » (pas de justice, pas de paix).