La robe noire s’est montrée inquiète à la sortie du procès en comparution immédiate de Yassar O., poursuivi pour l’incendie du vaccinobus, visé par des cocktails Molotov le 10 janvier dernier. « C’est inquiétant parce que l’incendie a été commis au domicile des organisateurs du bus, c’est-à-dire dans des conditions qui auraient pu mettre en danger toute la famille. On aurait pu assister à un embrasement du domicile de mes clients. On n’est pas du tout sur un acte politique ou militant comme on peut parfois en voir avec peu de débordements à la suite. Là, nous sommes avec un risque majeur pour la sécurité de mes clients », ajoute-t-il, estimant qu’il y a forcément un instigateur.
Cinq cocktails Molotov et un accélérateur de feu ont été retrouvés sur place, ce qui ne cadrerait pas vraiment avec le personnage poursuivi aujourd’hui. « Il n’était peut-être pas seul », précise Me Yann Prévost, qui se félicite de la décision du tribunal de procéder à de plus amples investigations.
Une personnalité influençable ?
« On sait aujourd’hui que nous sommes dans une période où beaucoup de passions s’expriment autour du débat vaccinal. Quand c’est un débat d’idées, ça passe dans la démocratie, mais lorsque ça prend des proportions d’extrême violence – on est sur un incendie qui aurait pu être tragique pour la vie de mes clients – on n’est plus dans ce débat d’idées, et oui on doit vérifier et savoir s’il a pu y avoir une logique derrière de destruction de ce bus dans un souci de faire passer un message ‘antivax’. Les limites seraient dépassées si tel était le cas, et vue la personnalité du jeune homme aujourd’hui poursuivi, mes clients n’arrivent pas à imaginer qu’il ait pu agir de manière isolée », conclut l’avocat.