Le Portois de 19 ans, surnommé "Machine", est déjà connu de la justice malgré son jeune âge. Un sursis pèse d'ailleurs sur sa tête, issu d'une condamnation pour violences qui lui a valu une période d'incarcération et un bracelet électronique porté à sa sortie de prison en mai 2021.
Lors de sa première garde à vue dans le cadre de l'affaire pour laquelle il est jugé ce jour, le jeune prévenu aurait expliqué qu'il avait fabriqué lui-même l'explosif en regardant des vidéos sur internet. Il serait d'ailleurs connu pour avoir jeté une arme incendiaire similaire sur un fast-food du Port en 2020. Il avait agressé une caissière pour lui voler la recette. Le jeune homme compte au total six mentions à son casier et a passé 8 mois en prison.
Il comparaissait pour la troisième fois ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour avoir incendié le vaccinobus, un centre de vaccination itinérant, dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 janvier 2022. Le bus était garé dans l'enceinte de l'entreprise qui l'a mis en service, située dans l'ouest de l'île. La gérante aurait indiqué que plusieurs cocktails Molotov avaient été lancés par dessus le grillage, atteignant l'arrière du véhicule.
La "Machine" est aussi poursuivie pour avoir menacé de mort deux policiers du Port lors de sa garde à vue.
Une expertise ordonnée
Selon les experts, le prévenu aurait "une fascination pour le feu" . Lors de la première audience, son avocat, Me Henri Moselle, avait sollicité un délai pour préparer la défense de son client. Le tribunal avait profité de ce renvoi pour demander un supplément d'informations et notamment, l'étude de la téléphonie du prévenu. Il n'était en effet alors pas exclu que l'acte de vandalisme ait été perpétré sur ordre. Mais les investigations ont permis d'écarté l'hypothèse d'un acte commandité.
Lors d'une seconde audience en février dernier, le parquet avait demandé une expertise psychiatrique pour savoir s'il y avait altération du discernement au moment des faits "extrêmement graves." Les derniers rapports de justice concernant le jeune prévenu datent de son passage devant le tribunal pour enfants. "J’ai pas besoin d’être suivi par un psychiatre car je ne suis pas fou !", avait objecté Yassar O. Le tribunal avait ordonné l'expertise et décidé de le maintenir en détention provisoire en attendant. L'expert qui l'a examiné souligne un rapport complexe avec le feu dont il aurait été victime plus jeune à Mayotte et une problématique addictive.
Ce vendredi, la "Machine" nie les faits et affirme ne pas avoir été sur les lieux ce jour-là. La procureure de la République requiert 1 an de prison et la révocation de deux sursis probatoire soit 8 mois.
Le tribunal le condamnera à 1 an de prison et une peine supplémentaire de 8 mois liée à la révocation de deux sursis avec mandat de dépôt. Il va donc passer 20 mois derrière les barreaux.
Les parties civiles seront indemnisées et le préjudice de dégradation du bus sera intégralement remboursé, soit environ 9.000 euros.
LA CHRONOLOGIE DES FAITS :
10 janvier : Le Vaccinobus visé par des cocktails Molotov
14 janvier : Vaccinobus incendié : L'auteur interpellé et placé en garde à vue
17 janvier : L’incendiaire du vaccinobus, "fasciné par le feu", maintenu en détention
16 février : "Je ne suis pas fou", l'incendiaire du vaccinobus maintenu en détention
Lors de sa première garde à vue dans le cadre de l'affaire pour laquelle il est jugé ce jour, le jeune prévenu aurait expliqué qu'il avait fabriqué lui-même l'explosif en regardant des vidéos sur internet. Il serait d'ailleurs connu pour avoir jeté une arme incendiaire similaire sur un fast-food du Port en 2020. Il avait agressé une caissière pour lui voler la recette. Le jeune homme compte au total six mentions à son casier et a passé 8 mois en prison.
Il comparaissait pour la troisième fois ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour avoir incendié le vaccinobus, un centre de vaccination itinérant, dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 janvier 2022. Le bus était garé dans l'enceinte de l'entreprise qui l'a mis en service, située dans l'ouest de l'île. La gérante aurait indiqué que plusieurs cocktails Molotov avaient été lancés par dessus le grillage, atteignant l'arrière du véhicule.
La "Machine" est aussi poursuivie pour avoir menacé de mort deux policiers du Port lors de sa garde à vue.
Une expertise ordonnée
Selon les experts, le prévenu aurait "une fascination pour le feu" . Lors de la première audience, son avocat, Me Henri Moselle, avait sollicité un délai pour préparer la défense de son client. Le tribunal avait profité de ce renvoi pour demander un supplément d'informations et notamment, l'étude de la téléphonie du prévenu. Il n'était en effet alors pas exclu que l'acte de vandalisme ait été perpétré sur ordre. Mais les investigations ont permis d'écarté l'hypothèse d'un acte commandité.
Lors d'une seconde audience en février dernier, le parquet avait demandé une expertise psychiatrique pour savoir s'il y avait altération du discernement au moment des faits "extrêmement graves." Les derniers rapports de justice concernant le jeune prévenu datent de son passage devant le tribunal pour enfants. "J’ai pas besoin d’être suivi par un psychiatre car je ne suis pas fou !", avait objecté Yassar O. Le tribunal avait ordonné l'expertise et décidé de le maintenir en détention provisoire en attendant. L'expert qui l'a examiné souligne un rapport complexe avec le feu dont il aurait été victime plus jeune à Mayotte et une problématique addictive.
Ce vendredi, la "Machine" nie les faits et affirme ne pas avoir été sur les lieux ce jour-là. La procureure de la République requiert 1 an de prison et la révocation de deux sursis probatoire soit 8 mois.
Le tribunal le condamnera à 1 an de prison et une peine supplémentaire de 8 mois liée à la révocation de deux sursis avec mandat de dépôt. Il va donc passer 20 mois derrière les barreaux.
Les parties civiles seront indemnisées et le préjudice de dégradation du bus sera intégralement remboursé, soit environ 9.000 euros.
LA CHRONOLOGIE DES FAITS :
10 janvier : Le Vaccinobus visé par des cocktails Molotov
14 janvier : Vaccinobus incendié : L'auteur interpellé et placé en garde à vue
17 janvier : L’incendiaire du vaccinobus, "fasciné par le feu", maintenu en détention
16 février : "Je ne suis pas fou", l'incendiaire du vaccinobus maintenu en détention