Entre octobre et novembre, les autorités sanitaires affirmaient que 50% des infirmiers libéraux ne souhaitaient pas se faire vacciner. Si à La Réunion aucun sondage n’a été réalisé, des soignants ne semblent pas convaincus par le vaccin anti-covid.
Certes, il est arrivé à La Réunion mais les réactions ne sont pas toutes positives. Chez certains d’entre eux qui sont infirmiers libéraux, la conception du vaccin en elle-même leur paraît trop hâtive. « Les personnes vaccinées ne seront protégées que par la première forme du Covid-19 alors que de nouvelles souches font leur apparition », avance un soignant du sud de l’île souhaitant garder l’anonymat.
« On n’a pas le droit d’influencer le patient »
« Ce vaccin modifie l’ADN par sa composition. Les conséquences sont gravissimes… Non, jamais je ne conseillerai à mes patients un vaccin en lequel je n’ai pas confiance », partage cette fois un autre infirmier libéral de La Réunion, Frédérik*.
Damien* lui aussi infirmier libéral, préfère ne pas influencer ses patients. « Pour ce qui est du conseil, je conserverai mon droit de réserve sur la question. On n’a pas le droit d’influencer le patient, libre choix à lui », déclare-t-il.
Dans les deux cas, ces infirmiers semblent s’accorder sur un point : ils ne se feront pas vacciner. Quand l’un affirme que ce n’est « qu’un choix personnel », Frédérik, lui, envisage même de tout plaquer si une obligation de vaccination du personnel soignant venait à être ordonnée par le gouvernement. « Non, je ne me vaccinerai pas. Je serai même prêt à arrêter ma profession si jamais on décide de le rendre obligatoire ».
L’administration du vaccin en question
Les avis sur ce sujet sont partagés. « Si mon patient émet le désir que je le vaccine, je le ferai », indique simplement Damien, sans prendre partie malgré sa réticence à titre personnel.
Rappelons que certains infirmiers, en France, refusent d’administrer le vaccin à leurs patients, ne souhaitant pas être responsables d’éventuels effets secondaires. « Je ferai partie de ceux-là », nous confie Frédérik.
Si chaque vaccin injecté sera rétribué 5,40 euros à chaque médecin, pour Frédérik le souci n’est pas là : « Un médecin qui est payé 5,40 euros par administration, ce n’est pas ce qui me dérange… Par contre ce qui me pose problème c’est qu’ils acceptent de le faire alors que personne n’a suffisamment de recul et ne connait pas très bien ce produit. Cependant, il est normal qu’ils soient payés, tout travail mérite salaire. »
*prénoms d’emprunt