« De mémoire de riverains, il n’y avait pas eu autant de pluie depuis 1970 nous a-t-on dit ». Ce mardi se tenait la première réunion du comité de pilotage pour trouver des solutions d’accès sécurisés à Cilaos. Dominique Fournel et ses équipes ont présenté aux services de la sous-préfecture, Deal, Parc National mais aussi Paul-Franco Técher, maire de Cilaos, et Patrick Malet, maire de St-Louis, les mesures de sécurité à apporter à court et moyen terme et ainsi permettre le rétablissement de la liaison entre St-Louis et le cirque.
Les travaux dans le bras de Cilaos ont déjà commencé. Un radier fusible au nord de l’Ilet Furcy pour les véhicules légers a été livré et pour les poids-lourds une piste de 2,5 km est en cours de construction. La fin de ces travaux est prévue pour le 19 mars.
Après expertise de la falaise par le BRGM, des effondrements risquant encore de se produire, il apparait en effet exclu de circuler sur le lieu dit « le grand détour », annonce Dominique Fournel. Entre le raccordement provisoire, la piste de secours, les travaux de purges et de dégagements tout au long de la route, le montant estimatif de cette première phase du chantier s’élève à 11 millions d’euros.
La passerelle d’Ilet à Furcy remplacée
La route restant vulnérable aux crues, les fermetures de nuit pour des raisons de sécurité sont maintenues.
A moyen terme, la Région compte lancer « une vraie nouvelle route de Cilaos » sur les 4 premiers kilomètres à partir des Aloes. Trois ouvrages d’art et une route digue devront être réalisés. La passerelle permettant l’accès à l’Ilet à Furcy sera remplacée par un pont bailey en avril-mai 2018. « Courant de l’année, les études seront lancées et les travaux devraient débuter en 2021 », précise Dominique Fournel. Une opération de 100 millions d’euros.
Pour le reste de la route, pas de nouveau tracé envisagé pour le moment.
Ces importants travaux réalisés dans le lit d’une rivière semblent inquiéter une association de pêche, présente hier sur le site. « Tous les travaux ont des impacts sur leur environnement, donc effectivement il y a des enjeux environnementaux sensibles. Il faut des études, des procédures, des mesures d’évitement et de réduction des impacts mais comme tous les projets que l’on mène se sont des projets rapides et responsables pour préserver au mieux l’environnement. Mais il y a avait vraiment des enjeux de sécurité et de rétablissement des accès à Cilaos qui priment« , a répondu Nicolas Morbé, directeur adjoint à la direction régionale des routes.