Le passage de Fakir aura été fatal pour le maraîcher Dimitri Gauvin. Alors que sa serre d’exploitation arrivait bientôt à la fin de son installation, la tempête tropicale a tout emporté. « En seulement deux heures de temps, tout a été détruit », nous confie-t-il. C’est une exploitation de plus de 3000 m2 qui est partie en fumée, ce qui correspond à plus de 20 000 euros.
A seulement 30 ans, Dimitri Gauvin a mis tout son coeur à l’ouvrage depuis une dizaine d’années pour construire sa première exploitation. Pour finalement voir tout son travail réduit à néant. Il a passé concours sur concours, pour petit à petit réussir à gravir toutes les étapes pour mettre en place cette serre, où il avait planté tomates et ananas. « On est déçus, c’est le travail fait dans le vide, il faut tout recommencer, mais il faut garder espoir après tous les sacrifices qu’on a fait », confie sa compagne, Elodie Guichard.
Un véritable coup dur pour ce jeune agriculteur, derrière qui se cache également une vie de famille avec une femme et deux petits garçons. Il est le seul maraîcher du secteur à avoir vu son exploitation totalement détruite. « En 30 ans, on a jamais vu un cyclone comme ça ici », confie-t-il désemparé.
Dimitri Gauvin espère que Fakir soit très vite reconnu comme « catastrophe naturelle ». La Chambre d’agriculture pourra ensuite pousser les dossiers cas par cas afin que les maraîchers concernés puissent être indemnisés.
Sur le coup, il n’avait qu’une chose en tête : « larg’ tout’, partir », mais aujourd’hui il garde espoir. Et c’est bien tout ce qui fait tenir Dimitri pour le moment, car, résume-t-il, « J’ai des crédits ». Mais sa compagne reste pour le moins lucide, « même si indemnités il y a, nous n’aurons qu’une aide de maximum 30% ».