Le préfet, Amaury de Saint-Quentin a « mouillé sa chemise plutôt deux fois qu’une fois », s’est réjoui Olivier Robert, président de la Sica Revia. C’est en effet sous la pluie que le préfet a répondu à l’invitation des représentants de la Sica Revia et Lait.
Visite de l’exploitation laitière et de viande bovine mais aussi dégustation de steaks, saucisses de boeuf et autres desserts préparés à base de lait péi sur la route du volcan au Nez de Boeuf…devant l’ensemble des acteurs de la filière mais aussi en présence de Nathalie Bassire, députée, et André Thien Ah Koon, maire du Tampon, le préfet a souhaité porter « un message claire » : « la viande bovine et le lait produits à La Réunion sont de qualité et doivent être source de fierté ».
Le préfet est venu rassurer une filière mise à mal par ce que l’ADEFAR (association de Défense des Agriculteurs de la Réunion), rejointe par des parlementaires tels que [récemment Jean-Hugues Ratenon]urlblank:https://www.zinfos974.com/Leucose-bovine-Ce-n-est-pas-aux-eleveurs-de-payer-les-negligence-du-systeme-estime-Jean-Hugues-Ratenon_a126176.html ou Huguette Bello, qualifie de « scandale sanitaire ». Sur l’île, 70 % du cheptel est concerné par la leucose bovine enzootique alors que la maladie contagieuse a été éradiquée du territoire national par la mise en place d’un plan abattage systématique. Par arrêté ministériel, La Réunion en est exempt. » La leucose est une maladie du développement de l’animal qui réduit son développement et peut avoir un impact économique pour les exploitants concernés, c’est pour cela que la leucose a été combattue dans les années 90 en Europe, pour des problématiques d’exportation qui ne concernent pas le territoire », a répondu Amaury de Saint-Quentin. Le préfet qui en a profité pour exclure toute « relation entre la leucose et toute forme de maladie humaine. Aucune étude au niveau mondial ne le démontre. Toutes les polémiques qui existent aujourd’hui sont sans fondement », a-t-il déclaré.
Un nouvel arrêté « plus adapté aux circonstances sanitaires actuelles »
Des polémiques, voire « un complot » pour certains acteurs de la filière dont les instigateurs ne seront jamais directement nommés mais à questionner les éleveurs présents sur ces exploitants ruinés, la faute incomberait à des défauts de maîtrise sanitaire et d’assainissement du cheptel.
Par ailleurs, Amaury de Saint-Quentin a précisé les raisons qui l’ont poussé à abroger[ l’arrêté préfectoral suspendant l’introduction de ruminants à La Réunion]urlblank:https://www.zinfos974.com/L-importation-de-bovins-a-La-Reunion-est-de-nouveau-autorisee_a126155.html , le 30 mars dernier. « L’arrêté précédent était construit sur une situation sanitaire particulière qui remontait à 2008, à l’époque où la problématique de la fièvre catarrhale ovine était susceptible de contaminer une partie du cheptel ». Aujourd’hui les conditions sanitaires ont évolué. Un nouvel arrêté construit avec les acteurs de la filière sera pris, « plus adapté aux circonstances sanitaires actuelles de façon a être en règle sur le sujet ».
Une décision qui inquiète Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre. Frédéric Vienne de la FDSEA fait lui » confiance à la coopérative qui saura prendre la décision d’importer selon les besoins. »
