Émergence Réunion entame sa mue. Le mouvement politique mené par Serge Camatchy, a effectué ce vendredi 9 mars 2018 sa rentrée politique. L’occasion de faire un point sur la situation politique, économique et sociale de l’île.
Comme constaté par Serge Camatchy, « nous sommes arrivés aujourd’hui à un bouleversement politique aussi bien en métropole mais aussi et surtout à La Réunion », explique l’ancien vice-président de la Région entre 2010 et 2015. Un bouleversement provoqué « par l’arrivée à l’Élysée d’Emmanuel Macron, qui a fait voler en éclats tous les partis politiques traditionnels », poursuit-il.
Un bouleversement dû selon lui à la perte de confiance de la population auprès des politiques. « A La Réunion, les gens ont perdu confiance dans l’action politique. Les données ne sont plus les mêmes, la situation s’aggrave : il y a plus de 145 000 demandeurs d’emplois dans l’île, plus de 30 000 demandes de logement à La Réunion, les contrats aidés supprimés…Nous sommes dans une situation où la population ne trouve pas de réponses à ses interrogations », analyse-t-il.
Pour redonner confiance aux citoyens, Serge Camatchy appelle les élus à « reprendre le terrain » et « aller à leur rencontre » : « on ne peut pas faire de la politique, aménager et développer La Réunion sans la population. Il faut remettre la démocratie en place en créant des espaces de dialogue et de concertation pour que les gens reviennent demain donner leur avis sur les grandes orientations à venir ».
Et Émergence Réunion compte bien suivre ce schéma dans les prochaines semaines pour construire, « avec la population », La Réunion « de demain ». « Nous allons entamer une réorganisation au sein de notre mouvement en installant des délégués dans chaque commune et des présidents dans chaque circonscription et aller sur le terrain. Nous avons la chance d’avoir avec nous quelques experts, notamment dans les domaines du dérèglement climatique, de l’environnement, l’aménagement du territoire…Il faut apporter aux citoyens tous les éléments nécessaires pour qu’ils comprennent bien que La Réunion de demain doit être construite avec eux », conclut-il.