La ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, est en visite aujourd’hui et demain à La Réunion. Pour son premier rendez-vous, la femme politique a visité les quatre classes bi-langues français/créole de l’école maternelle Pauline Kergomard, au Port. Après un accueil chaleureux, les élèves lui ont chanté une chanson de bienvenue en créole.
Enthousiaste, la ministre a salué ce dispositif éducatif. "Avant, il était interdit de parler créole à l'école", se souvient-elle, se remémorant les coups de règle sur les doigts. "Ça pose un problème d'estime de soi. Or, pour pouvoir maîtriser d'autres langues, il faut être à l'aise avec sa propre culture. Et le créole n'est pas moins qu'une autre langue".
Si ce dispositif existe depuis 2003, il a depuis gagné en importance avec 30 classes aujourd'hui, réparties sur toute l'île, et l'idée est de continuer à le déployer. "Pour l'instant les retours qu'on a sont plutôt bons, mais pour ouvrir ces classes il faut d'une part l'accord des parents, et d'autre part des enseignants habilités", indique Jean-François Sallès, l'inspecteur d'Académie. Les professeurs doivent en effet suivre une formation de deux fois 24 heures. L'enseignement délivré dans chaque langue dispose du même volume horaire.
"Sourires et yeux qui brillent"
En classe élémentaire, les enfants peuvent ensuite suivre un "enseignement du français en milieu créolophone". Et pour la première fois cette année, une continuité est assurée au collège, dans l'établissement Raymond Albius, au Port, nous indique Jean-Paul Burkic, inspecteur de la circonscription.
Si une réelle plus-value en terme d'apprentissage n'est pas encore démontrée, les effets bénéfiques en termes de climat scolaire, d'investissement et de relation famille-école sont largement soulignés. Enseignants, parents et enfants en font en effet l'éloge. Une maîtresse évoque d'ailleurs "les sourires et les yeux qui brillent des élèves lorsqu'on les prend comme ils sont". Une maman complète : "Grâce à ça, ils ne mélangent plus les deux langues, ils parviennent à séparer les deux". "C'est bien et surtout c'est notre culture", confirme pour finir un marmaille.
Enthousiaste, la ministre a salué ce dispositif éducatif. "Avant, il était interdit de parler créole à l'école", se souvient-elle, se remémorant les coups de règle sur les doigts. "Ça pose un problème d'estime de soi. Or, pour pouvoir maîtriser d'autres langues, il faut être à l'aise avec sa propre culture. Et le créole n'est pas moins qu'une autre langue".
Si ce dispositif existe depuis 2003, il a depuis gagné en importance avec 30 classes aujourd'hui, réparties sur toute l'île, et l'idée est de continuer à le déployer. "Pour l'instant les retours qu'on a sont plutôt bons, mais pour ouvrir ces classes il faut d'une part l'accord des parents, et d'autre part des enseignants habilités", indique Jean-François Sallès, l'inspecteur d'Académie. Les professeurs doivent en effet suivre une formation de deux fois 24 heures. L'enseignement délivré dans chaque langue dispose du même volume horaire.
"Sourires et yeux qui brillent"
En classe élémentaire, les enfants peuvent ensuite suivre un "enseignement du français en milieu créolophone". Et pour la première fois cette année, une continuité est assurée au collège, dans l'établissement Raymond Albius, au Port, nous indique Jean-Paul Burkic, inspecteur de la circonscription.
Si une réelle plus-value en terme d'apprentissage n'est pas encore démontrée, les effets bénéfiques en termes de climat scolaire, d'investissement et de relation famille-école sont largement soulignés. Enseignants, parents et enfants en font en effet l'éloge. Une maîtresse évoque d'ailleurs "les sourires et les yeux qui brillent des élèves lorsqu'on les prend comme ils sont". Une maman complète : "Grâce à ça, ils ne mélangent plus les deux langues, ils parviennent à séparer les deux". "C'est bien et surtout c'est notre culture", confirme pour finir un marmaille.