Cinq ex-salariés de l’entreprise Pompes Funèbres Outremer 974 (PFOM 974) n’en peuvent plus. Ces derniers sont toujours en attente du versement de leurs salaires de la part de la société, basée à Sainte-Clotilde, pour les mois d’avril à août 2017. Faux, répond la société qui voit là un coup monté de leur part…
Des réclamations ont été posées ces derniers mois à la société, mais « rien n’a bougé » entre-temps assurent trois anciens salariés de la société que nous avons rencontré. « Celui qui se fait passer pour le gérant, qui ne l’est pas réellement mais sa compagne, nous a répondu que l’entreprise n’avait pas d’argent et qu’il fallait aller voir du côté de l’ancien associé, qui faisait du bon boulot jusque là mais qui a été poussé vers la sortie. Or, l’associé en question ne travaille plus dans l’entreprise depuis le 8 août 2017 », expliquent-ils.
« Obligés de vendre des biens pour vivre »
Ces ex-salariés ne comprennent toujours pas le discours tenu par la direction de l’entreprise, qui « assure ne pas avoir d’argent et qui dans le même temps, arrive à financer l’embauche d’autres personnes pour nous remplacer après notre départ ». Incompréhensible en effet…
Pour obtenir leur dû, ces salariés ont effectué toutes les démarches auprès de l’inspection du travail, du procureur de la République, du tribunal de commerce ou encore à la sous-préfecture de Saint-Paul. « Nous pensons que l’administration fait le nécessaire, mais en attendant, nous n’avons toujours rien. Nous sommes obligés de vendre des biens pour vivre en attendant », déplorent-ils.
Ils espèrent aujourd’hui qu’un administrateur soit nommé par le tribunal de commerce afin de débloquer la situation :
De son côté, le gérant de PFOM 974 a une toute version de cette affaire et assure avoir les preuves du paiement de ces ex-salariés. « Ce n’est pas possible de vivre quatre mois sans salaire, c’est faux ce qu’ils disent ! », s’exclame-t-il « puisque l’ordinateur réquisitionné par la justice prouve qu’ils ont été payés en temps et en heure » .
Pour lui, les accusations de ces derniers ont un objectif, à savoir « faire fermer l’entreprise ». « Nous les accusons formellement d’avoir encaissé sur leurs comptes bancaires des chèques destinés à l’entreprise. Une plainte a d’ailleurs été déposée pour vol organisé, tout comme un dossier aux prud’hommes », ajoute le gérant, qui attend « sereinement » les suites judiciaires à cette affaire.