Revenir à la rubrique : Politique

[VIDEO] Ce qu’il faut retenir du débat (houleux) entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen

Très attendu, le débat d’entre-deux tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a été d’une rare violence. Interrogés sur une douzaine de thèmes durant ce débat (chômage, terrorisme, économie, Europe ou encore sécurité), les deux candidats ont passé pendant plus de 2h30 à échanger des invectives.

Ecrit par Zinfos 974 – le jeudi 04 mai 2017 à 08H54

La candidate du Front National a été la première à lancer les hostilités contre l’ancien ministre de l’Économie, qu’elle a qualifié de « candidat de la mondialisation, de la mondialisation sauvage, de la guerre de tous contre tous, le tout piloté par Monsieur Hollande ». Le candidat d’En Marche!, lui, a accusé Marine Le Pen de manquer d’« esprit de finesse ».  

Sur la question européenne, les deux candidats ont montré leurs divergences. Emmanuel Macron a qualifié de « mortifère » le projet de Marine Le Pen. Cette dernière a de nouveau réitéré sa volonté d’instaurer une monnaie nationale. « Les Français auront une monnaie nationale et il y en aura une autre qui servira aux banques centrales et aux grandes entreprises afin de commercer entre elles. Ça a existé juste avant l’euro », a-t-elle affirmé. « Ce que je veux, c’est une France qui fait des réformes, prend ses responsabilités. Beaucoup de pays s’en sortent très bien dans l’euro. Ce que vous proposez, c’est la guerre des monnaies », lui a répondu Emmanuel Macron. « Sur l’Europe, votre projet est mortifère », poursuit l’ancien ministre.

Ils sont également en rupture totale concernant la vision européenne. Emmanuel Macron, qui souhaite « refondre l’UE », accuse sa concurrente de « ne pas en vouloir ».

Les deux candidats se sont également envoyés des piques sur la question du terrorisme. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de complaisance envers le fondamentalisme islamique. Elle reproche notamment à l’ancien ministre d’avoir reçu le soutien de l’UOIF, une association proche des Frères musulmans. « Je ne soutiens pas l’UOIF, assure le candidat d’En Marche. Je demanderai la dissolution de toute association qui incite à la haine ».

Marine Le Pen lui a aussi reproché de n’avoir « aucune proposition qui tienne la route » pour assurer la sécurité des Français. La sécurité est « totalement absente de (son) projet, (…) Il faut qu’on expulse les fichés S étrangers de notre territoire », martèle MLP, qui veut « mettre en œuvre la déchéance de nationalité, fermer les mosquées salafistes, expulser les prêcheurs de haine ».

Emmanuel Macron, lui, propose de son côté « une mesure chirurgicale et pas générale comme Mme Le Pen ». « Mettre tous les fichés S en prison ou hors du territoire n’aurait pas de sens, tous les professionnels du renseignement vous le diront », assure-t-il.

Concernant l’emploi, Marine Le Pen a accusé Emmanuel Macron d’être à la solde des grands groupes, via « le CICE » et de n’avoir « rien fait pour les PME et TPE ». « Si vous aviez la recette pour diminuer le chômage, pourquoi est-ce que vous n’avez pas fait profiter monsieur Hollande de vos recettes ? », s’interroge-t-elle. L’ancien ministre a renvoyé son adversaire dans ses cordes, et lui a, à plusieurs reprises, reproché « de ne rien proposer ».

Sur la question du pouvoir d’achat des Français, Marine Le Pen a détaillé ses propositions, affirmant être « la candidate du pouvoir d’achat » contre Emmanuel Macron, qu’elle a qualifié de « candidat du pouvoir d’acheter ». « J’ai des mesures pour rendre l’argent aux Français: avec 10% de baisse sur les trois premières tranches d’impôts sur le revenu (…), par la défiscalisation des heures supplémentaires, une baisse du prix du gaz et de l’électricité de 5% car il y a eu des hausses successives (…), et une hausse des petites retraites car vous tapez dessus M. Macron », clame-t-elle.

Réplique de ce dernier: « Vous faites une liste à la Prévert que vous ne financez pas. Vous faites des cadeaux de baisse d’impôts que vous ne financez pas. Soit vous augmentez les impôts soit la dette et là, c’est nos enfants qui paieront. Marine Le Pen voudrait que je porte le fardeaux des vingts dernières années ».

En matière fiscale, ils proposent tous les deux de baisser les impôts des ménages et des entreprises, mais différemment. Alors que le candidat d’En Marche! veut supprimer la taxe d’habitation et une partie de l’ISF, Marine Le Pen entend elle baisser l’impôt sur le revenu et annuler le prélèvement à la source.

La question épineuse de la retraite a également été abordée par les deux postulants à l’Élysée. Marine Le Pen l’a redit, elle est favorable à un retour à 60 ans « quand il y a 40 annuités ». « Mme Le Pen propose de partir à 60 ans. Elle proposait naguère qu’on puisse le faire dès son élection, maintenant elle a reporté la chose », déplore Emmanuel Macron, qui rappelle que ce passage à 60 ans coutera « 30 milliards, c’est infinançable ». Emmanuel Macron, lui propose la mise en place d’un régime unique. « Un régime unique ça fait très longtemps que c’est dans les cahiers des ultralibéraux », peste Marine Le Pen.
 

 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Pas de remise gracieuse pour les 477.885 euros réclamés à l’ancien comptable public de la Région

L’affaire a semé le trouble chez les élus de la Région, ce jeudi matin. Alors que la majorité régionale avait choisi de s’abstenir, deux seules voix de l’opposition ont suffi pour faire échec à la demande de remise gracieuse de l’ancien payeur régional Ahmed Abdallah. Le frère de l’ancien DGS de la Région Mohamed Ahmed devra donc bien s’acquitter de la somme de 477.885 euros réclamée par la Cour des comptes.

« Tu ne tueras point »

Le Mouvement Réunionnais Pour La Paix s’exprime en prévision de la semaine de la conscience et de la paix.