Cette histoire avait été révélée ce mardi par nos confrères du JIR. Un homme âgé de 63 ans, Jean-Yves Nabo, est devenu sans-abri depuis le mois de juin 2017 suite à une sombre histoire d'impayés avec la CISE. Le Dionysien, qui dormait ces derniers jours dans un caveau d'un cimetière dionysien, a entamé depuis hier une grève de la faim devant les locaux de l'opérateur en eau.
Après avoir passé 43 ans en métropole, Jean-Yves décide en 2016 de rentrer dans son île. Accueilli tout d'abord chez des proches, Jean-Yves, bénéficiaire de minimas sociaux, décide le 8 avril 2017 de prendre un appartement du côté de Trois-Bassins.
Après avoir reçu les clés de son bail, il entame les démarches habituelles d'ouverture de compteurs les jours suivants son installation. Si tout se passe sans encombres pour l'électricité, la CISE, qui s'occupe de la distribution en eau à Trois-Bassins, refuse de lui ouvrir son alimentation prétextant un impayé de plus de 362 euros dans l'appartement. "La CISE m'a indiqué que si je voulais obtenir de l'eau, il fallait que je paie ces 362 euros. Je leur ai répondu que je ne pouvais pas payer ce que je n'ai pas utilisé, que c'était à l'ancien propriétaire de se manifester".
Face à l'intransigeance de l'opérateur, qui a refusé de lui fournir de l'eau lors de son bail, Jean-Yves se décide à rendre l'appartement en juin 2017. "Durant ces deux mois dans cet appartement, j'ai dû faire 16 kilomètres de Trois-Bassins à Saint-Leu pour profiter des douches de plage et refaire ensuite le trajet en sens inverse", affirme le sexagénaire.
"La CISE a fait de moi un SDF"
Ne pouvant trouver dans la foulée un autre appartement en raison de sa situation précaire, commence alors pour Jean-Yves la douloureuse expérience de la rue, "avec la peur au ventre". Après avoir vécu dans un container pendant plusieurs mois du côté de Saint-Leu, Jean-Yves a investi un caveau d'un cimetière dionysien ces derniers jours. "Je ne dors pas sereinement, car les sans-abris sont souvent victimes d'agressions" tient-il à rappeler. Un important stress qui lui a causé un ulcère à l'estomac et qui lui a valu une hospitalisation le week-end dernier.
Une tentative de conciliation a eu lieu début décembre 2017 entre les deux parties, "dans laquelle l'ancien propriétaire du logement a reconnu que l'impayé venait bien de lui". Malgré tout, cette conciliation s'est soldée par un échec. "Après avoir passé 181 jours dans la rue, la CISE, qui a reconnu son erreur, ne m'a proposé que 400 euros de dédommagement. Pour moi c’est de l’escroquerie : c'est la CISE qui a fait de moi un SDF", clame Jean-Yves, qui a entamé depuis hier une grève de la faim devant les locaux dionysiens de l'opérateur.
Il demande à la CISE, "à l'origine de cette situation", de lui trouver un appartement ainsi que le paiement du mois de caution et deux mois de loyer. "C'est pour m'aider à me sortir de la rue, qui commence à me tuer au quotidien. Je compte également demander des dommages-intérêts", assure Jean-Yves. Montant de la compensation : "un million d'euros".
Des revendications que la CISE ne semble pas prête à satisfaire. "J'ai rencontré lundi le directeur de la CISE qui m'a indiqué que l'entreprise ne pouvait satisfaire mes demandes. À la place, la société ne me propose qu'un petit pécule pour pouvoir me nourrir et m'a renvoyé auprès des services sociaux pour me reloger. Je lui ai répondu que c'est à cause de sa société que je me retrouve aujourd'hui à la rue", déplore Jean-Yves, qui compte bien déposer plainte contre à l'opérateur afin de faire valoir ses droits.
Après avoir passé 43 ans en métropole, Jean-Yves décide en 2016 de rentrer dans son île. Accueilli tout d'abord chez des proches, Jean-Yves, bénéficiaire de minimas sociaux, décide le 8 avril 2017 de prendre un appartement du côté de Trois-Bassins.
Après avoir reçu les clés de son bail, il entame les démarches habituelles d'ouverture de compteurs les jours suivants son installation. Si tout se passe sans encombres pour l'électricité, la CISE, qui s'occupe de la distribution en eau à Trois-Bassins, refuse de lui ouvrir son alimentation prétextant un impayé de plus de 362 euros dans l'appartement. "La CISE m'a indiqué que si je voulais obtenir de l'eau, il fallait que je paie ces 362 euros. Je leur ai répondu que je ne pouvais pas payer ce que je n'ai pas utilisé, que c'était à l'ancien propriétaire de se manifester".
Face à l'intransigeance de l'opérateur, qui a refusé de lui fournir de l'eau lors de son bail, Jean-Yves se décide à rendre l'appartement en juin 2017. "Durant ces deux mois dans cet appartement, j'ai dû faire 16 kilomètres de Trois-Bassins à Saint-Leu pour profiter des douches de plage et refaire ensuite le trajet en sens inverse", affirme le sexagénaire.
"La CISE a fait de moi un SDF"
Ne pouvant trouver dans la foulée un autre appartement en raison de sa situation précaire, commence alors pour Jean-Yves la douloureuse expérience de la rue, "avec la peur au ventre". Après avoir vécu dans un container pendant plusieurs mois du côté de Saint-Leu, Jean-Yves a investi un caveau d'un cimetière dionysien ces derniers jours. "Je ne dors pas sereinement, car les sans-abris sont souvent victimes d'agressions" tient-il à rappeler. Un important stress qui lui a causé un ulcère à l'estomac et qui lui a valu une hospitalisation le week-end dernier.
Une tentative de conciliation a eu lieu début décembre 2017 entre les deux parties, "dans laquelle l'ancien propriétaire du logement a reconnu que l'impayé venait bien de lui". Malgré tout, cette conciliation s'est soldée par un échec. "Après avoir passé 181 jours dans la rue, la CISE, qui a reconnu son erreur, ne m'a proposé que 400 euros de dédommagement. Pour moi c’est de l’escroquerie : c'est la CISE qui a fait de moi un SDF", clame Jean-Yves, qui a entamé depuis hier une grève de la faim devant les locaux dionysiens de l'opérateur.
Il demande à la CISE, "à l'origine de cette situation", de lui trouver un appartement ainsi que le paiement du mois de caution et deux mois de loyer. "C'est pour m'aider à me sortir de la rue, qui commence à me tuer au quotidien. Je compte également demander des dommages-intérêts", assure Jean-Yves. Montant de la compensation : "un million d'euros".
Des revendications que la CISE ne semble pas prête à satisfaire. "J'ai rencontré lundi le directeur de la CISE qui m'a indiqué que l'entreprise ne pouvait satisfaire mes demandes. À la place, la société ne me propose qu'un petit pécule pour pouvoir me nourrir et m'a renvoyé auprès des services sociaux pour me reloger. Je lui ai répondu que c'est à cause de sa société que je me retrouve aujourd'hui à la rue", déplore Jean-Yves, qui compte bien déposer plainte contre à l'opérateur afin de faire valoir ses droits.