
"Toute élection ne peut pas se dérouler en présence de l'équipe actuelle au pouvoir", explique Philippe Jean-Pierre, professeur d'économie et tête de liste de "Refonder l'Université de la Réunion" pour les élections à la présidence de l'Université de la Réunion. Care l'élection à la présidence prend de plus en plus l'allure d'un mauvais feuilleton.
Le 10 septembre dernier, le tribunal administratif de Saint-Denis annule les élections des Conseils de l'Université. "On ne sait pas ce qui se passe et pourquoi on le maintient en place ? Pourquoi reste-t-il et pourquoi les autorités ne font rien ?", s'interroge Philippe Jean-Pierre au sujet de Mohamed Rochdi, président sortant réélu avant l'annulation. Car après l'annulation des élections, le recteur de l'académie de la Réunion devait nommer un administrateur provisoire. Sauf qu'à défaut d'administrateur dûment nommé, l'équipe de la présidence actuelle reste en place. Une des nouveautés vient d'une date avancée, mais qui reste à confirmer, par le rectorat pour l'organisation des élections: le 17 octobre prochain.
Dans cette optique, une commission électorale doit être mise en place. Pour gérer cette commission, une personne doit être désignée : un médiateur. "J'ai été contacté par Patrick Hervé", explique Philippe Jean-Pierre. Une personne bien connue pour avoir mené une mission similaire lors des élections au conseil d'administration de l'Université en 2008. "La même situation qu'en 2008, avec les mêmes acteurs et le même arbitre, on va arriver au même résultat", déplore-t-il. Hors de question pour le candidat de la liste Refonder l'Université de voir Mohamed Rochdi "conserver ses prérogatives et ses pouvoirs". Mais au-delà de cette situation, une "pression" émanerait de plus haut sur le candidat Jean-Pierre.
Des pressions du ministère de l'Enseignement supérieur et un nouveau recours ?
"On a la volonté de nous faire comprendre depuis quelques jours que cette commission électorale va gérer les élections (…) J'ai reçu un coup de fil du cabinet du ministère de l'Enseignement supérieur où on m'a bien fait comprendre de rentrer dans le rang, en acceptant la présidence de Rochdi et la commission électorale", explique Philippe Jean-Pierre. C'est que l'annulation de l'élection des Conseils touche au-delà même de la présidence de l'Université. Dans le cadre de la loi LRU (Libertés et responsabilités des Universités) relative à l'autonomie des Universités, existe le volet RCE pour Responsabilités et Compétences Elargies (ndlr: qui prévoit de transférer des responsabilités sur la paie des personnels titulaires, l'accroissement des compétences en matière de gestion de personnels…). Or cette loi doit s'appliquer le 1er janvier 2013 à l'Université de la Réunion… et le ministère ne souhaite visiblement pas de retard. "Mais quid de l'Université Autonome si le ministère prend directement les décisions ?", souligne Phlippe Jean-Pierre.
Mais pas question pour le candidat d'en rester là. Il prend pour exemple la décision du recteur de l'académie de Dijon, là aussi après l'annulation des élections de Conseil suite à une décision du tribunal administratif, de nommer un administrateur provisoire à la tête de l'Université dijonnaise. "La situation actuelle est sans précédent (…). Je veux que l'on reparte sur des élections sereines et non contestables et je demande au recteur de la Réunion (ndlr : Mostafa Fourar) d'appliquer la même décision qu'à Dijon", insiste Philippe Jean-Pierre. Le chef de file de la liste "Refonder l'Université" pourrait agiter la menace d'un nouveau recours au tribunal administratif "si et seulement si" Mohamed Rochdi n'est pas remplacé par un administrateur provisoire. "Pour que ce soit accepté, le processus doit être acceptable", précise-t-il.
En attendant, Philippe Jean-Pierre a voulu lancer un message aux étudiants. "Les règles doivent être respectées. Aux étudiants, pas d'inquiétudes à avoir, les instances administratives continuent d'être assurées . Mais je ne peux pas dire, en tant que professeur, aux étudiants, dans cette Université tu t'assois sur les règles et le droit. Je le rappelle, refondre ne sera pas un ajustement de la loi", conclut-il.
Le 10 septembre dernier, le tribunal administratif de Saint-Denis annule les élections des Conseils de l'Université. "On ne sait pas ce qui se passe et pourquoi on le maintient en place ? Pourquoi reste-t-il et pourquoi les autorités ne font rien ?", s'interroge Philippe Jean-Pierre au sujet de Mohamed Rochdi, président sortant réélu avant l'annulation. Car après l'annulation des élections, le recteur de l'académie de la Réunion devait nommer un administrateur provisoire. Sauf qu'à défaut d'administrateur dûment nommé, l'équipe de la présidence actuelle reste en place. Une des nouveautés vient d'une date avancée, mais qui reste à confirmer, par le rectorat pour l'organisation des élections: le 17 octobre prochain.
Dans cette optique, une commission électorale doit être mise en place. Pour gérer cette commission, une personne doit être désignée : un médiateur. "J'ai été contacté par Patrick Hervé", explique Philippe Jean-Pierre. Une personne bien connue pour avoir mené une mission similaire lors des élections au conseil d'administration de l'Université en 2008. "La même situation qu'en 2008, avec les mêmes acteurs et le même arbitre, on va arriver au même résultat", déplore-t-il. Hors de question pour le candidat de la liste Refonder l'Université de voir Mohamed Rochdi "conserver ses prérogatives et ses pouvoirs". Mais au-delà de cette situation, une "pression" émanerait de plus haut sur le candidat Jean-Pierre.
Des pressions du ministère de l'Enseignement supérieur et un nouveau recours ?
"On a la volonté de nous faire comprendre depuis quelques jours que cette commission électorale va gérer les élections (…) J'ai reçu un coup de fil du cabinet du ministère de l'Enseignement supérieur où on m'a bien fait comprendre de rentrer dans le rang, en acceptant la présidence de Rochdi et la commission électorale", explique Philippe Jean-Pierre. C'est que l'annulation de l'élection des Conseils touche au-delà même de la présidence de l'Université. Dans le cadre de la loi LRU (Libertés et responsabilités des Universités) relative à l'autonomie des Universités, existe le volet RCE pour Responsabilités et Compétences Elargies (ndlr: qui prévoit de transférer des responsabilités sur la paie des personnels titulaires, l'accroissement des compétences en matière de gestion de personnels…). Or cette loi doit s'appliquer le 1er janvier 2013 à l'Université de la Réunion… et le ministère ne souhaite visiblement pas de retard. "Mais quid de l'Université Autonome si le ministère prend directement les décisions ?", souligne Phlippe Jean-Pierre.
Mais pas question pour le candidat d'en rester là. Il prend pour exemple la décision du recteur de l'académie de Dijon, là aussi après l'annulation des élections de Conseil suite à une décision du tribunal administratif, de nommer un administrateur provisoire à la tête de l'Université dijonnaise. "La situation actuelle est sans précédent (…). Je veux que l'on reparte sur des élections sereines et non contestables et je demande au recteur de la Réunion (ndlr : Mostafa Fourar) d'appliquer la même décision qu'à Dijon", insiste Philippe Jean-Pierre. Le chef de file de la liste "Refonder l'Université" pourrait agiter la menace d'un nouveau recours au tribunal administratif "si et seulement si" Mohamed Rochdi n'est pas remplacé par un administrateur provisoire. "Pour que ce soit accepté, le processus doit être acceptable", précise-t-il.
En attendant, Philippe Jean-Pierre a voulu lancer un message aux étudiants. "Les règles doivent être respectées. Aux étudiants, pas d'inquiétudes à avoir, les instances administratives continuent d'être assurées . Mais je ne peux pas dire, en tant que professeur, aux étudiants, dans cette Université tu t'assois sur les règles et le droit. Je le rappelle, refondre ne sera pas un ajustement de la loi", conclut-il.