

Le tourisme à la Réunion c'est 480.000 visiteurs l'année dernière, une ressource importante pour l'économie réunionnaise que se soit pour les commerçants, artisans, agriculteurs, restaurateurs… L'ambition est d'arriver à "600.000" touristes dans les années à venir. C'est dans ce sens que les trois chambres consulaires, à savoir la CCIR (Chambre de Commerce et d'Industrie), la Chambre des métiers et la Chambre d'agriculture se sont réunies autour de l'IRT et de la Fédération réunionnaise de tourisme, pour signer un accord cadre afin de développer le tourisme à la Réunion.
"Le grand jour est arrivé, l'idée qui avait germé depuis plusieurs mois se concrétise aujourd'hui par la signature de cette convention", explique Jacqueline Farreyrol, présidente de l'IRT. Autour de la table, Bernard Picardo, président de la Chambre des métiers, Ibrahim Patel, président de la CCIR, Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d'agriculture, Azeddine Bouali, président de la FTR et Pascal Ponapin, président de la commission tourisme de la CCIR, tous sont venus signer cet accord cadre.
Optimisation des moyens
"Je me réjouis de cette signature, qui va définir une vision commune sur le tourisme à la Réunion en engageant des actions communes et complémentaires sur différentes opérations touristiques", explique Ibrahim Patel, président de la CCIR. Concrètement, la CCIR va s'impliquer au côté de l'IRT "en optimisant la prise en charge des porteurs de projets touristiques et en structurant l'offre touristique dans chaque territoire", explique-t-il.
Du côté de Bernard Picardo, président de la Chambre des métiers, même son de cloche, "le métier de l'artisanat est directement touché par le tourisme, près de 200 chefs d'entreprises dépendent de cette manne", explique-t-il. Dans les prochains mois, un label "Fait Péi" sera mis en place, "pour promouvoir l'artisanat local, précise-t-il, l'arisant est favorisé par l'arrivé de touristes, c'est pour cela que nous seront fortement présent et actif dans cette convention".
"Face à une conjoncture difficile au niveau social, économique et financier, il faut miser et mettre en place un véritable plan de développement économique à la Réunion à travers le touriste", déclare pour sa part Jean-Yves Minatchy, rappelant que les chambres consulaires de l'île représentent "50.000 entreprises et qu'elles sont le poumon économique de la Réunion".
Solutionner le problème de l'accueil
Certains axes de travail semblent déjà trouvés, notamment l'accueil des touristes au Port, qui concerne notamment "les trois Chambres" et dont le retour est "très mauvais". Il faut dire que pour le moment il n'existe pas d'accueil spécifique pour les touristes s'arrêtant en paquebot dans notre île. "Les moyens d'accueil ne sont pas bons, les échos sont défavorables à près de 80%", explique Ibrahim Patel qui ne souhaite visiblement pas laisser ce "problème" gangréner et ne pas être solutionné.
Dans ce sens, des circuits sont évoqués pour les croisiéristes, "il y a un véritable travail à faire de coordination entre l'IRT et les Chambres pour avoir une offre globale et satisfaisante". Les trois Chambres consulaire étant impliquées à leur niveau respectif, transport pour la CCIR, artisanat pour la Chambre des métiers... Pour la FTR, qui travaille sur ce dossier depuis longtemps, c'est un véritable soulagement, car pour son président Azeddine Boualy, il y avait un véritable "gaspillage de moyens et d'énergies".
Cette convention signée aujourd'hui a pour but d'harmoniser les compétences de chaque Chambres consulaires en unifiant les moyens matériels et humains avec l'IRT et la FTR. Reste à savoir quand seront visibles les premières retombées pour les touristes et surtout pour les entreprises locales...