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Une vice-présidence à la transparence

La recherche de la transparence était dans la campagne des régionales à travers de gros dossiers tels que la NRL, le SAR, les transports, etc. Dès l’élection du président de la Région, la majorité pourrait entrer dans le concret de cette problématique, mais en considérant qu’un principe ne vaut que par son application. Le temps […]

Ecrit par Aimé LEBON – le dimanche 13 décembre 2015 à 09H35

La recherche de la transparence était dans la campagne des régionales à travers de gros dossiers tels que la NRL, le SAR, les transports, etc.

Dès l’élection du président de la Région, la majorité pourrait entrer dans le concret de cette problématique, mais en considérant qu’un principe ne vaut que par son application. Le temps où un responsable politique pouvait fanfaronner sur cette nécessaire transformation arrive à sa fin. Les citoyens se mobilisent de plus en plus pour contrecarrer les obstructions des pouvoirs à tous les niveaux de l’organisation de la société, parce que le temps de la démocratie n’est pas seulement le temps des élections.

La transparence n’a de sens que si la conviction est associée à une pratique ; la sincérité des promoteurs ne se vérifie que si le degré d’accessibilité à l’information concernant les décisions des gestionnaires d’une collectivité est palpable dans l’opinion. Pour écarter toute manœuvre, cette transparence doit concerner aussi bien les motivations que les processus qui mènent aux décisions, afin qu’il n’y ait plus de « fautes sans fautifs ». Les élus doivent être dans tous les cas en première ligne.

C’est pour cela qu’au-delà de la rédaction d’une charte d’éthique et de déontologie la désignation d’un vice-président en charge de la transparence devient capitale pour l’avenir : elle passe par une volonté de l’assemblée qui donne une responsabilité claire à un élu, en le plaçant solennellement au-dessus des administratifs et des techniciens pour ce qui est, entre autres, de la publication sur le site officiel de la collectivité des rapports et autres évaluations périodiques dans tous les secteurs. Tout en restant sous la vigilance constante des associations de citoyens.

Et c’est dans un rapport annuel sur l’exercice de cette responsabilité, présenté et adopté en séance de l’assemblée régionale, et rendu public, que ce vice-président pourra justifier tout au long de son mandat du bon « équilibre entre ce qui doit être dévoilé et ce qui ne doit ou ne peut l’être ». Alors les citoyens pourront mieux apprécier la sincérité de l’information qu’ils reçoivent de la majorité, et aussi la qualité de la contribution de l’opposition. À charge aussi pour les organisations citoyennes d’anticiper sur ces grandes questions en y intégrant dans leurs démarches réalisme et responsabilité. Le pays en sortira gagnant. Surtout si les élus au pouvoir sont capables de faire preuve d’un peu d’humilité : quand des propositions vont dans le sens l’intérêt général, ils ne devront pas avoir peur d’intégrer dans un projet un aspect qui n’a pas été vu ou sous-estimé, car tout est complexe, et tout se tient.

C’est cette politique ouverte qui peut mettre fin à un système où prime chez les élus la recherche effrénée d’indemnités de toutes sortes sans commune mesure avec le travail fourni, synonyme d’inefficacité sur tous les plans et de gaspillage d’argent public, et où une pratique fait que de grands projets déjà lancés risquent d’être rejetés en cas de changement de majorité.

Aimé LEBON
Bois-de-Nèfles Saint-Paul

 

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