
Les salariés grévistes maintiennent leur piquet de grève dans le parking de la CGSS
"Quand on vous rabâche qu’il ne faut pas rester plus de dix minutes avec un client car nous ne sommes pas des assistantes sociales, vous finissez effectivement pas ne plus sourire pour atteindre les objectifs", justifie Marie qui travaille depuis 5 ans à la Sécurité sociale.
Au bout de 5 ans, elle gagne 1.640 euros net par mois, sur 14 mois. Âgée de 36 ans, elle élève actuellement seule son enfant d’un an et demi. Elle avoue avoir du mal à joindre les deux bouts financièrement, et sur notre demande, détaille chaque dépense mensuelle.
"Mon fils part chez une assistance maternelle payée 4 euros de l’heure parce que je n’ai pas obtenu de place à la crèche. Je lui paie 600 à 650 euros par mois pour qu'elle s’occupe toute la journée de mon enfant", explique la femme.
Elle ajoute que son loyer est de 600 euros par mois : "Je suis considérée comme classe intermédiaire donc je n’ai pas le droit de bénéficier des logements sociaux. J’ai donc trouvé un 2 pièces, je dors dans le salon et mon fils dans la chambre". Pour son fils, Marie s’est attribué un budget de 330 euros pour lui acheter tout le nécessaire : vêtements, couches, aliments…
Ce à quoi il faut rajouter mensuellement 150 euros de courses, 129 euros de prêt pour la voiture, 100 euros d’eau, d'électricité et de téléphone, 50 à 100 euros d’essence selon les déplacements effectués, le carte de cantine à hauteur de 52 euros et enfin la mutuelle, les assurances, les dépenses inattendues (réparations voiture...)
Finalement, à la question "quelques loisirs?", Marie répond qu’avec son enfant, et au regard de la fin de mois, il n’y a ni achat de vêtements, ni coiffeur, ni sorties. En comptabilisant, avec 530 euros d’aide (270 euros d’aide de la CAF pour l’assistante maternelle et 260 euros pour jeunes enfants jusqu’à trois ans), elle termine ses fins de mois de justesse ou à découvert. "Les primes de fin d’année me permettent juste de combler le découvert et de payer mes impôts sur le revenu", ajoute-t-elle.
L’une des ses collègues, assise à ses côtés, explique qu’elle est loin d’être la seule à n’avoir été augmenté que de 50, 70, 80 euros au bout de plusieurs années de travail. "Une poignée de personnes profitent du système ici, et nous trinquons par leur faute auprès de la population qui pense que nous sommes tous bien payés et paresseux".
*Marie est un prénom emprunté pour préserver l'anonymat de la personne
Au bout de 5 ans, elle gagne 1.640 euros net par mois, sur 14 mois. Âgée de 36 ans, elle élève actuellement seule son enfant d’un an et demi. Elle avoue avoir du mal à joindre les deux bouts financièrement, et sur notre demande, détaille chaque dépense mensuelle.
"Mon fils part chez une assistance maternelle payée 4 euros de l’heure parce que je n’ai pas obtenu de place à la crèche. Je lui paie 600 à 650 euros par mois pour qu'elle s’occupe toute la journée de mon enfant", explique la femme.
Elle ajoute que son loyer est de 600 euros par mois : "Je suis considérée comme classe intermédiaire donc je n’ai pas le droit de bénéficier des logements sociaux. J’ai donc trouvé un 2 pièces, je dors dans le salon et mon fils dans la chambre". Pour son fils, Marie s’est attribué un budget de 330 euros pour lui acheter tout le nécessaire : vêtements, couches, aliments…
Ce à quoi il faut rajouter mensuellement 150 euros de courses, 129 euros de prêt pour la voiture, 100 euros d’eau, d'électricité et de téléphone, 50 à 100 euros d’essence selon les déplacements effectués, le carte de cantine à hauteur de 52 euros et enfin la mutuelle, les assurances, les dépenses inattendues (réparations voiture...)
Finalement, à la question "quelques loisirs?", Marie répond qu’avec son enfant, et au regard de la fin de mois, il n’y a ni achat de vêtements, ni coiffeur, ni sorties. En comptabilisant, avec 530 euros d’aide (270 euros d’aide de la CAF pour l’assistante maternelle et 260 euros pour jeunes enfants jusqu’à trois ans), elle termine ses fins de mois de justesse ou à découvert. "Les primes de fin d’année me permettent juste de combler le découvert et de payer mes impôts sur le revenu", ajoute-t-elle.
L’une des ses collègues, assise à ses côtés, explique qu’elle est loin d’être la seule à n’avoir été augmenté que de 50, 70, 80 euros au bout de plusieurs années de travail. "Une poignée de personnes profitent du système ici, et nous trinquons par leur faute auprès de la population qui pense que nous sommes tous bien payés et paresseux".
*Marie est un prénom emprunté pour préserver l'anonymat de la personne