

Le tonnage de Bois-Rouge en chute libre...
Ce sont 650.000 tonnes de cannes qui ont d'ores et déjà été réceptionnées à la Réunion. Un tonnage inférieur de 7.000 tonnes à celui enregistré à la même période en 2009, soit 657.219 tonnes. Toutefois, si l'on s'intéresse aux données secteur par secteur, on constate que le Gol a réceptionné 18.967 tonnes de cannes supplémentaires au terme de cette fameuse 35ème semaine en comparaison avec 2009.
Le point négatif, et il est en partie expliqué, vient de Bois-Rouge qui a logiquement observé une diminution de près de 26.000 tonnes. Logiquement car, depuis le début de la campagne 2010 dans l'Est, les blocages, problèmes techniques et autres grèves ont perturbé les réceptions. Résultat, un retard pour le moins conséquent à rattraper. "Nous attirons l'attention sur les résultats de l'Est avec un retard de plus de 25.000 tonnes par rapport à l'année dernière", lance Frédéric Vienne. "Je vous rappelle qu'à la même période, les apports ont été arrêté en raison d'un incendie au niveau de la centrale", poursuit le planteur du Sud.
... et la richesse aussi
Côté richesse, l'année serait "catastrophique" selon le président de la FDSEA. Si ce constat est à relativiser pour le Gol, qui perd 0.7 points de richesse par rapport à l'année dernière, Bois-Rouge a connu une baisse de 0,39 points, passant de 13.10 en 2009 à 12.71 en 2010. Sur ce point, inutile de rappeler que les planteurs s'étaient, en début de campagne, insurgés contre le CTICS (Comité technique interprofessionnel de la canne et du sucre) et les usiniers concernant les échantillonnages. Mais voilà, la richesse est toujours plus faible.
Sur ce point, Frédéric Vienne estime que cette diminution est un "élément inquiétant car c'est le revenu du planteur qui est touché". Et d'ajouter que "les planteurs auront 700.000 euros de moins" par rapport à l'année dernière. Si le retour du soleil et la diminution de la pluviométrie se sont attendre, la FDSEA demande aux usiniers d'augmenter leur capacité de réception comme ce fut déjà le cas l'an dernier suite aux déboires techniques de Bois-Rouge.
Dernier point soulevé par le syndicat, l'élargissement de la notion de "pénibilité" aux professions agricoles. Une décision qui "va dans le bon sens" mais qui ne doit néanmoins pas cacher l'absence d'une "réforme du mode de calcul des pensions des agriculteurs". Une pension que Frédéric Vienne souhaite voir calculée sur les 25 meilleures années de travail.