La question du port de fichus par des élèves du lycée Leconte de Lisle va remonter jusqu’au rectorat. Une réunion est attendue ce jeudi au sein de la cellule « laïcité » de l’académie. C’est un papa remonté contre la décision du lycée qui nous parle, cet après-midi, des actions qu’il compte mettre en place ces prochains jours.
Lundi prochain (et non mardi comme évoqué dans notre précédent article) se tiendra à 9H20, sur le parvis du lycée Leconte de Lisle un rassemblement pour dire stop à ce qui est vécu comme une discrimination.
Ce père de famille, dont l’une des filles a failli être exclue par le proviseur du lycée Leconte de Lisle, a convié nombre d’élus, à commencer par le président de l’AMDR, des députés comme M. Ratenon, ainsi que les représentants des cultes religieux, afin qu’ils s’associent à cette démarche, et « pouvoir soutenir ces filles malmenées. »
« Exclue pendant 8 jours, c’est ce qui serait arrivé à ma fille si je n’avais pas pris un avocat », affirme-t-il, alors que la lycéenne doit passer son Abibac le 8 juin. Cette exclusion, c’est pourtant bien ce qui est arrivé à une autre élève, croit-il savoir, en mettant du coup en doute les déclarations du proviseur.
Il faut savoir que depuis le mois de mars, plein de filles sont stressées car les surveillants sont postés à l’entrée du portail de l’établissement à veiller. Les enseignants commencent également à sentir le mal-être des enfants », ajoute-t-il.
La situation est d’autant plus inadmissible selon ce parent que « le fichu n’est pas un signe religieux, c’est une tenue traditionnelle portée à Mayotte. Aujourd’hui on est sur une île interculturelle », rappelle-t-il en espérant faire fléchir l’intransigeance des chefs d’établissement.