
Ainsi, reporter l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans c'est amener chacune et chacun vers la période où les ennuis de santé commencent…
"Il faut faire de la retraite non plus l’antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie" Ambroise Croizat, fondateur de la sécurité sociale en 1946.
Les deux années comprises entre 62 et 64 n’ont pas la même valeur que celles comprises entre 79 et 81 ! Les premières années de la retraite sont les plus actives, tous les retraité-es le confirmeront.
Le gouvernement avance que l'espérance de vie augmentant (en 2022, elle baisse légèrement pour les femmes : 2,4 mois en moins, et augmente très peu pour les hommes : 2mois en plus !) il faudrait travailler plus longtemps. Mais dire cela, c'est refuser le progrès social qui, tout au long du XXème siècle, s'est traduit par la réduction du temps de travail hebdomadaire (35h), annuel (congés payés) et sur la vie (retraite à 60 ans).
Cette tendance séculaire s'est accompagnée d'une augmentation des richesses créées par les travailleurs. Ainsi, globalement, la population française s'est enrichie tout en libérant du temps pour des activités non subordonnées au contrat de travail.
Les sénatrices et sénateurs de la Réunion ont toutes et tous voté le report de l'âge légal à 64 ans...
Ces élus, représentants les territoires, ont sans doute oublié le leur, déconnectés qu'ils sont de la vie réelle de leurs concitoyens. Savent-ils qu'à la Réunion 2 tiers des 50-64 ans sont sans emploi ? Ont-ils oublié qu 'à la Réunion la majorité des retraités ont eu des carrières incomplètes et donc de faibles pensions : 50% des retraités perçoivent moins de 850€, 10% des gramounes touchent moins de 210€ par mois. La Réunion est la région française, hors Mayotte, enregistrant les plus faibles pensions de retraite en France.
Les sénatrices et sénateurs doivent des explications aux Réunionnais quand nous savons que sur notre île, les personnes âgées ont une santé en moyenne plus fortement dégradée qu’en métropole avec une espérance de vie moins longue, en raison notamment de maladies cardiovasculaires, du diabète.
Un Réunionnais sur dix s’estime en mauvaise ou très mauvaise santé en 2019. Cette part est plus élevée qu’en métropole, alors que la population réunionnaise est plus jeune.
Avancer en âge favorise une plus mauvaise santé. Après 65 ans, un quart des Réunionnais souffrent ainsi de leur santé, avec des maladies chroniques plus fréquentes qu’en métropole aux mêmes âges. Les seniors sont de fait plus souvent en perte d’autonomie à La Réunion que dans l’Hexagone.
Les Réunionnaises sont davantage concernées que les Réunionnais par l’obésité (20 %) et le manque d’activité physique (17 %), plus fréquents qu'en métropole. Ils engendrent davantage de maladies chroniques, comme le diabète ou l'hypertension artérielle mais aussi les rhumatismes.
Nos 4 sénateurs sont-ils inhumains au point de ne pas voir les difficultés que vivent le plus grand nombre de leur concitoyens ?
Au Sénat plus d'un tiers du groupe centriste a voté contre le projet de loi ou s'est abstenu, de même que 24 des 145 élus composant le groupe LR...Rien « n'obligeait » les sénateurs et sénatrices, centristes et LR de la Réunion, à voter ce texte de régression sociale.
"Il faut faire de la retraite non plus l’antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie" Ambroise Croizat, fondateur de la sécurité sociale en 1946.
Les deux années comprises entre 62 et 64 n’ont pas la même valeur que celles comprises entre 79 et 81 ! Les premières années de la retraite sont les plus actives, tous les retraité-es le confirmeront.
Le gouvernement avance que l'espérance de vie augmentant (en 2022, elle baisse légèrement pour les femmes : 2,4 mois en moins, et augmente très peu pour les hommes : 2mois en plus !) il faudrait travailler plus longtemps. Mais dire cela, c'est refuser le progrès social qui, tout au long du XXème siècle, s'est traduit par la réduction du temps de travail hebdomadaire (35h), annuel (congés payés) et sur la vie (retraite à 60 ans).
Cette tendance séculaire s'est accompagnée d'une augmentation des richesses créées par les travailleurs. Ainsi, globalement, la population française s'est enrichie tout en libérant du temps pour des activités non subordonnées au contrat de travail.
Les sénatrices et sénateurs de la Réunion ont toutes et tous voté le report de l'âge légal à 64 ans...
Ces élus, représentants les territoires, ont sans doute oublié le leur, déconnectés qu'ils sont de la vie réelle de leurs concitoyens. Savent-ils qu'à la Réunion 2 tiers des 50-64 ans sont sans emploi ? Ont-ils oublié qu 'à la Réunion la majorité des retraités ont eu des carrières incomplètes et donc de faibles pensions : 50% des retraités perçoivent moins de 850€, 10% des gramounes touchent moins de 210€ par mois. La Réunion est la région française, hors Mayotte, enregistrant les plus faibles pensions de retraite en France.
Les sénatrices et sénateurs doivent des explications aux Réunionnais quand nous savons que sur notre île, les personnes âgées ont une santé en moyenne plus fortement dégradée qu’en métropole avec une espérance de vie moins longue, en raison notamment de maladies cardiovasculaires, du diabète.
Un Réunionnais sur dix s’estime en mauvaise ou très mauvaise santé en 2019. Cette part est plus élevée qu’en métropole, alors que la population réunionnaise est plus jeune.
Avancer en âge favorise une plus mauvaise santé. Après 65 ans, un quart des Réunionnais souffrent ainsi de leur santé, avec des maladies chroniques plus fréquentes qu’en métropole aux mêmes âges. Les seniors sont de fait plus souvent en perte d’autonomie à La Réunion que dans l’Hexagone.
Les Réunionnaises sont davantage concernées que les Réunionnais par l’obésité (20 %) et le manque d’activité physique (17 %), plus fréquents qu'en métropole. Ils engendrent davantage de maladies chroniques, comme le diabète ou l'hypertension artérielle mais aussi les rhumatismes.
Nos 4 sénateurs sont-ils inhumains au point de ne pas voir les difficultés que vivent le plus grand nombre de leur concitoyens ?
Au Sénat plus d'un tiers du groupe centriste a voté contre le projet de loi ou s'est abstenu, de même que 24 des 145 élus composant le groupe LR...Rien « n'obligeait » les sénateurs et sénatrices, centristes et LR de la Réunion, à voter ce texte de régression sociale.