Cet après-midi en préfecture, Etat, Région, COI (Commission de l’océan Indien) et CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) ont signé une convention-cadre de coopération en vue de la création d’une plateforme régionale de recherches agronomiques pour le développement (PRERAD). Plateforme régionale qui sera basée à la Réunion mais dont le rayonnement bénéficiera à l’ensemble des pays de la COI. Objectifs annoncés, répondre aux grandes problématiques régionales dans le domaine de l’agronomie, de l’agro-alimentaire et la biodiversité.
« Avec cette convention-cadre et la création de cette plateforme régionale, c’est construire avec les partenaires un dispositif de recherches autour d’une direction collégiale, un projet scientifique commun et partagé au service du développement et des préoccupations locales et régionales« , explique Michel Eddi, président directeur général du CIRAD.
Les chantiers qui attendent le CIRAD sont nombreux. Dans le cadre de cet accord de coopération, la nouvelle plateforme régionale devra travailler sur plusieurs axes : la santé animale et humaine, la biodiversité et santé végétale ou encore les systèmes agro-alimentaires.
90 millions d’euros sur les 6 prochaines années
En tout, ce sont 90 millions d’euros qui seront mobilisés par le CIRAD sur les six prochaines années. Les regards se tournent vers Madagascar pour en faire le grenier alimentaire de la zone océan Indien. « La plateforme régionale travaillera sur la question de la sécurité alimentaire, première illustration de la coopération CIRAD/COI dans la mise en œuvre de la PRERAD« , précise Véronique Espitalier Noël, chargée de mission à la COI.
De son côté, la Région a déjà mobilisé sur ses « fonds propres » 22 millions d’euros (ancien accord cadre de 2008 à 2013 ndlr) pour l’implantation des activités du CIRAD sur le territoire réunionnais, rappelle le vice-président de la Région, Frédéric Cadet. « C’est un des piliers essentiels de la recherche sur notre territoire. Le CIRAD doit continuer ses recherches au profit des agriculteurs et de la filière agricole« , poursuit-il.
« Aujourd’hui c’est un grand pas qui est franchi, avec cette coopération internationale et financière« , se félicite le préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx.
Dans les grandes lignes, la plateforme devra répondre aux problématiques régionales dans le domaine agricole, favoriser l’excellence, développer l’innovation tout en mobilisant les acteurs locaux et régionaux.