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Une nouvelle espèce de cétacé recensée à la Réunion

Une nouvelle espèce a été recensée dans la liste des cétacés rencontrés à l’île de La Réunion, par l’Observatoire Marin de La Réunion (OMAR). Il s’agit de baleines à bec de Cuvier. Dans un communiqué, Michaël Rard, président de l’OMAR explique que « cette aventure extraordinaire nous est arrivée à deux reprises espacées de 3 week end (le […]

Ecrit par . – le dimanche 25 novembre 2012 à 17H45

Une nouvelle espèce a été recensée dans la liste des cétacés rencontrés à l’île de La Réunion, par l’Observatoire Marin de La Réunion (OMAR). Il s’agit de baleines à bec de Cuvier. Dans un communiqué, Michaël Rard, président de l’OMAR explique que « cette aventure extraordinaire nous est arrivée à deux reprises espacées de 3 week end (le 28/10/2012 et le 10/11/2012). »

L’OMAR a procédé à l’observation de deux groupes de trois baleines à bec de Cuvier de 4-5 mètres de long environ, « respirant calmement en surface avant de replonger à 10 MN du Port et 15 MN de Sainte Marie, soit respectivement à 18 et 27 km de la côte, sur des fonds dépassant les 1000 m de profondeur« , précise Michaël Rard.
 
« Alors que l’UICN indiquait encore 19 espèces de cétacés à La Réunion dans son rapport « Liste rouge des espèces protégées en 2010 »,  nous avions déjà identifié 21 espèces de cétacés et des suppositions de présence d’autres espèces étaient annoncées par Globice sur son site, nous pouvons dès à présent confirmer la présence de cette espèce dans nos eaux avec ces premiers clichés à l’appui !
 

 

Il a été impossible de confirmer ou d’infirmer si le 2e groupe de 3 baleines à bec de Cuvier observé 3 week end plus tard était le même que le premier groupe, mais leur présence rare irait dans cette hypothèse.
 
D’une couleur brun clair caractéristique (contrairement aux autres espèces en général grises ou bleu foncé), les individus portaient en plus une robe avec de gros spots circulaires blanc crème sur les flancs et le dos. Une photo du bec a également permis de confirmer l’appartenance à l’espèce. L’aileron dorsal assez petit est très en arrière du corps.
 
 Selon la littérature, sa queue est large et peut atteindre jusqu’à 1/4 de la longueur du corps long et robuste. Chez les vieux mâles, le dos pourrait devenir presque blanc en avant de la nageoire dorsale. Cette espèce est très discrète et serait connue surtout d’après les échouages. Alors que le nouveau-né fait entre 2 à 3 m de long (250 kg environ), l’adulte atteindrait des tailles de 5,5 à 7 m de long pour un poids de 2-3 tonnes.

L’animal semble éviter les bateaux mais peut se montrer curieux parfois et se laisser approcher comme se fut le cas ici. Selon les observations d’échouages, cette espèce est retrouvée dans l’ensemble des eaux tropicales, subtropicales et tempérées, dans les 3 océans. Elle est également présente dans les mers fermées comme en Méditerranée et la mer du Japon.

 

Mais encore de nombreuses incertitudes existent sur son abondance totalement inconnue, les menaces qui pourraient les concerner et du coup son statut d’espèce sensible ou pas. Elle est signalée dans les fosses sous-marines ou dans les zones où le plateau continental est étroit et où les eaux côtières sont profondes. Son régime alimentaire se compose de poissons et de céphalopodes.
 
 Selon différentes sources, les baleines à bec seraient des concurrentes directes des cachalots en matière d’apnée. En effet, depuis des dizaines d’années, les scientifiques étaient d’accord pour dire que les grands cachalots et les éléphants de mer étaient les créatures marines à poumons qui plongeaient le plus longtemps et le plus profondément au coeur des oceans.

Mais récemment, des études utilisant des balises ont prouvé que les baleines à bec venaient chambouler les données. Sur 10 individus balisés, certains ont pu plongé jusqu’à 1900 m de profondeur et durant plus de 1h25, soit 2 fois plus profond et 24 min plus longtemps en moyenne que les cachalots.
 
 Suite à la mise à jour de la liste « biodiversité marine » des espèces recensées par l’OMAR et combinée à celles recensées par Globice, l’ île de La Réunion compte à présent 24 espèces de mammifères marins dont 22 espèces de cétacés, soit plus de 28 % des espèces recensées dans le monde !
« , conclut le communiqué.
 

 

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