Une enquête a été ouverte le 9 novembre sur le financement de la campagne des régionales 2015 du Front national. Les juges soupçonnent une vaste opération visant à escroquer l’État sur les remboursements des frais de campagne.
La nouvelle enquête vise l’entreprise Presses de France, créée en juillet 2015 pour imprimer les documents électoraux à la place de la société de communication Riwal. Depuis, aussi bien Riwal que son dirigeant, Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen, ont été interdits de relations commerciales avec le FN.
Une source proche du dossier, citée par le journal, avance que les investigations tournent autour de « la problématique d’éventuelles surévaluations des dépenses d’impression » que l’État doit rembourser. L’alerte a été lancée par Tracfin, la division anti-blanchiment de Bercy. Elle aurait remarqué des « virements suspects « vers deux sociétés financières dont celle de Axel Loustau, pour un total de deux millions d’euros.
Sa société aurait perçu 4,7 millions d’euros de l’État au titre de remboursement alors que seulement 1,2 million aurait été débité à des sous-traitants.
Les affaires en justice se multiplient pour le parti frontiste. Cette dernière s’ajoute, en effet, à une information judiciaire ouverte fin octobre sur des soupçons d’escroquerie dans le financement des campagnes du FN aux municipales et aux Européennes de 2014, ainsi que des départementales de 2015.