

Ingénieurs du Cirad, techniciens de l'Armeflhor et de la Chambre d'agriculture mais aussi producteurs. Tous se donnent la main depuis 2002 pour relancer la fragile mais non moins reconnue filière de l'ail à la Réunion. Estampillée "Petite-Île" depuis plusieurs génération, la production péi peine à dépasser le seuil des 170 tonnes par an même si la Chambre verte table sur un objectif de 300 tonnes dans les prochaines années. Un objectif qui devra être croisé aux importations massives d'ail en provenance de Chine et d'Inde, soit plus de 1.200 tonnes à l'année.
Pour atteindre ces prévisions, la petite plante de la famille des Alliaceae a connu, sur Petite-Île, un important travail scientifique d'assainissement et de valorisation génétique. En cause, des aléas climatiques et la présence de deux virus particulièrement connus dans toutes les zones de production d'ail : l'Onyon Yellow Dwarf Virus (OYDV) et le Leak Yellox Stripe Virus (LYSV). Des aléas qui mettent à mal une culture dont on a coutume de dire qu'elle est la première culture de diversification depuis plusieurs générations dans le Sud sauvage.
Un partenariat et des semences fondateurs d'espoirs
En conséquence, un programme, Regenda, mené par le Cirad en partenariat avec la Chambre verte et le Flhorys a été lancé avec pour but premier "l'amélioration du matériel de base" dédiée à une production de meilleure qualité. "Nous sommes à un tournant de cette filière à la Réunion" explique Michel Roux, responsable du programme d'amélioration des semences d'ail au Cirad. "L'objectif de cette opération concerne la relance de la culture de l'ail à la Réunion et la mise en place d'une filière de production de semences certifiées en utilisant des variétés locales parfaitement adaptées au contexte afro-climatique de la Réunion" poursuit le chercheur. Et les résultats obtenus sont plus que probants puisque certains agriculteurs partenaires de ce programme ont déjà vu leurs production gagner en qualité, rendement et résistance.
Il s'agit, en réalité, d'une technique de multiplication in vitro sur trois variétés locales que sont le "Ti rouge", le "Gros Bleu" et le "Vacoas". Les caieux étant ensuite replantés chez des agriculteurs "multiplicateurs" et cultivés sous insectproof (protection anti-parasite). Globalement, cette technique permet déjà des améliorations de rendement et de qualité d'au moins 30%. Inutile de dire qu'il s'agit là d'un espoir de taille pour une filière qui a vu, ces dernières années, nombre de producteurs abandonner. Cette année certains d'entre eux on ainsi perdu la totalité de leur production, soit près de 15 tonnes d'ail péi inutilisables, un coup dur au moral de la filière qui travaille avec la municipalité pour des solutions foncières appropriées.
Résultat, notre "Ti rouge en 2007 puis notre "Vacoa" en 2009, elles sont deux espèces avoir été inscrites au catalogue officiel des variétés indemnes de virus. Ces deux espèces dont la commercialisation, à grande échelle, démarrera en 2012 avec l'appui de l'Armeflhor, le centre technique d'expérimentation en fruits, légumes et fleurs.
Cette année, ce sont près de 500 kilos de semences de base qui ont été récoltées avec un objectif de production de semences comprises entre 8 et 10 tonnes à terme. Mais voilà, la route est encore longue et les signes porteurs d'espoirs. "C'est une culture qui commence à avoir de la valeur ajoutée" précise Jean-Louis Dérand. "Avec le réseau de multiplication des semences, les choses devraient vraiment bouger" poursuit le technicien de la Chambre d'agriculture. On en viendrait même à oublier les festivités programmées cette année...
Ail, épices et traditions, tout un programme
Vendredi 12 novembre 2010
19 heures : KM David
20h30 : Kayen
Samedi 13 novembre 2010
9 heures : Inauguration
17 heures : Danse avec les associations AFEP et AJVOI
19 heures : Not Rock
20 heures : Show mode
21 heures : Dominique Barret
Dimanche 14 novembre 2010
14 heures : Radio crochet avec Kromatik
18 heures : Gino
18h45 : Kil'tir kreol
20 heures : Teat la Kour