Une journée pour dire NON aux violences envers les femmes – 25 novembre 2017

2017, n’échappera malheureusement pas aux statistiques tragiques liées aux violences faites aux femmes. Nicole, Arlette, Jessie Sophie, Marie, Corine … elles sont cinq à avoir été massacrées parce qu’elles aspiraient à  leur liberté. En 2016, c’est Géraldine, Jocelyne Marie, Marie Andrée, Patricia, Julita et Ingrid qui sont mortes sous les coups de leur conjoint. Une liste funeste derrière laquelle […]

par Département de La Réunion – le vendredi 24 novembre 2017 à 12H44

2017, n’échappera malheureusement pas aux statistiques tragiques liées aux violences faites aux femmes. Nicole, Arlette, Jessie Sophie, Marie, Corine … elles sont cinq à avoir été massacrées parce qu’elles aspiraient à  leur liberté.
En 2016, c’est Géraldine, Jocelyne Marie, Marie Andrée, Patricia, Julita et Ingrid qui sont mortes sous les coups de leur conjoint.
Une liste funeste derrière laquelle se cachent des visages, des sourires échangés avec leurs enfants. Des enfants qui ne reverront jamais plus leur maman. Pour agir efficacement et arrêter cette spirale de la violence, le Conseil Départemental accueille au quotidien, dans les services sociaux territorialisés, les femmes en situation de détresse. Beaucoup d’entre elles ont pu être sauvées grâce aux dispositifs mis en place par le Département de La Réunion.
Venir en aide à toutes les personnes victimes de violences intrafamiliales est une des orientations prioritaires de cette mandature. Dans le cadre de ses politiques volontaristes, la collectivité met en place plusieurs mesures en direction des femmes victimes de violence.
Pour que les femmes victimes soient secourues au plus vite, elles sont mises à l’abri suite à un appel au 115 (numéro géré par l’Etat) dans des centres d’hébergement d’urgence ou des structures hôtelières financés à hauteur de 443 000 euros par la collectivité.
La collectivité prend aussi en charge le transport de ces familles  qui sont emmenées dans un lieu tenu secret dans le cadre de la protection d’urgence pour un montant de 30 000 euros.
Des subventions sont également accordées aux associations qui interviennent sur cette problématique.
Ce sont plus de 800 000 euros qui sont alloués avec entre autres [l’expérimentation du Téléphone Grand Danger]urlblank:http://www.cg974.fr/index.php/Le-telephone-grave-danger-mis-en-service-a-La-Reunion-9-juin-2015.html . Il s’agit d’une mise à disposition d’un téléphone portable aux femmes victimes de violence. Ainsi elles peuvent à tout moment donner l’alerte.
Autre dispositif très important celui de la mise à disposition de quatre assistantes sociales de la collectivité dans les commissariats et les gendarmeries de l’île pour un montant de 507 000 euros partagé avec les services de l’Etat.
Montant total de ces différentes mesures, 1 117 801 euros pour l’année 2016.
 
[Numéros utiles :]url:http://www.cg974.fr/index.php/N-Vert-Violences-intrafamiliales.html
[115, numéro d’urgence pour la mise à l’abri de personnes victimes de violences]url:http://www.cg974.fr/index.php/N-Vert-Violences-intrafamiliales.html
[119, numéro vert national, appel gratuit depuis postes fixes et mobiles (7j/7-24h/24)]url:http://www.cg974.fr/index.php/N-Vert-Violences-intrafamiliales.html
[0 800 22 55 55 : du lundi au jeudi de 8h30 à 17h00 et le vendredi de 8h30 à 16h00]url:http://www.cg974.fr/index.php/N-Vert-Violences-intrafamiliales.html

 
Témoignage
Marie* : Victime de violence
« Il faut partir à la première claque »
C’est à l’âge de 20 ans que Marie fait la connaissance de Paul. « On s’est rencontré par l’intermédiaire d’amis communs. Il était chef d’entreprise. Au début, tout était parfait. Je vivais à l’époque chez ma mère et lui avait sa maison. » 
Trois ans plus tard, alors qu’elle revient d’un déjeuner avec ses collègues, une dispute éclate. « Il m’a frappée en me disant que je n’avais pas à faire de repas avec une autre personne que lui et puis il s’est excusé. » Marie pardonne.

La situation ne s’arrange pas pour autant. S’installe alors une relation où Marie n’a plus le droit de dire et de faire ce qu’elle veut. Une domination physique et morale qui lui enlève toute liberté. « Il m’a isolée. Je ne voyais plus mes amis. Je n’avais pas le droit de parler aux hommes mais aussi aux femmes qui étaient dans mon entourage. Il me déposait au bureau le matin, venait me chercher à midi pour déjeuner et le soir il venait me récupérer. » Pour autant, Marie vit toujours chez sa mère et son ami habite de son côté. 

Et puis un jour, Marie découvre qu’il a une double vie. « Comme il m’avait présenté officiellement à ses parents, jamais je n’aurais pensé qu’il avait une compagne et un enfant. Et pourtant c’était bien le cas. » Elle décide alors de mettre fin à cette relation. « J’ai fait des photos et je lui ai dit que j’étais au courant. Mais son ami la menace. 

« Si tu me quittes, je te tue… »

« Si tu me quittes, je te tue… c’est ce qu’il m’a dit. Il m’a emmené dans sa voiture. Il m’a dit que si je ne devais pas être à lui, je ne serais à personne. Il a pris la direction de la rivière de l’Est. Il voulait me jeter du pont. Plus je lui parlais plus il me frappait et s’énervait.» Heureusement, que l’homme finit par entendre raison et ramène Marie à son domicile. 

La suite se résume malheureusement à des situations de harcèlement. « Il me suivait partout. Une fois il m’a frappé en pleine rue et personne n’a bougé le petit doigt. Je vivais avec la peur de le voir surgir à n’importe qu’elle moment. Et il a fini par venir sur mon lieu de travail, me frapper et me menacer devant tout le monde». C’est une collègue qui lui ouvre les yeux. 

Elle décide de porter plainte. « Je me suis rendue au commissariat. J’ai eu la chance de tomber sur un capitaine de police qui m’a tout de suite orienté vers l’assistance sociale du Département. Elles étaient deux ce jour-là et j’ai enfin trouvé des personnes qui m’ont écouté. Elles m’ont dit qu’il fallait porté plainte. » Marie aura laissé 10 ans de sa vie livrée à un pervers narcissique. « C’est ce que le psychiatre qui me suis m’a dit. J’étais sous son emprise et j’avais fini par croire que c’était moi qui lui faisais du tort. Je suis toujours fragile, je me sens toujours menacée mais je sais que je peux compter sur mon assistante sociale. Elle m’a donné son portable personnel et je peux l’appeler à tout moment. C’est une chance que d’avoir croisé la route de cette personne ».
Depuis plusieurs années, pour améliorer l’accueil et la prise en charge de personnes victimes de violence, quatre assistances sociales du Département se relayent dans les commissariats et les gendarmeries de l’île.

* prénom d’emprunt

 

 

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