La démocratie en jeu
Ce mercredi 30 septembre 2009, une horde de militants et nervis de Claude Hoarau de rouge vêtus ont sauvagement roués de coups le chauffeur du Bus de Rèv Pli For sur le site où le groupe Rèv Pli For menait une action de sensibilisation en fin d’après-midi. Il a été transporté inconscient au CHD de Terre-Sainte. Pire encore, alors que son épouse a désespérément tenté de dissuader ses agresseurs d’agir de la sorte, elle a subit elle aussi leur violence. De façon moins grave très heureusement, mais sous les yeux apeurés de leur jeune enfant en pleurs.
Alors que nous dénonçons les exactions commises par des quasi milices communistes sur Saint-Louis et La Rivière depuis plusieurs semaines déjà, nous rencontrons des autorités hermétiques à nos alertes. Depuis le début de cette campagne, nous avons déposés plusieurs plaintes contre :
Le chef de la sécurité de Claude Hoarau qui a frappé un jeune de Rèv Pli For en sa présence (imaginez que ce fusse votre enfant qui ait été frappé…),
Des nervis de Claude Hoarau ayant agressés le Vice-Président du Conseil Général de Mayotte et l’ayant menacé de l’enlever (imaginez que ce fusse Nassimah Dindar qui ait été agressé à Mayotte…),
Des nervis de Claude Hoarau en bandes organisées saccageant les « points de chute » de Cyrille Hamilcaro.
Les équipes de Claude Hoarau intimidant les propriétaires de salle de nos meetings ou réunions de travail afin que ces derniers nous refusent leur espace,
Et la liste est encore bien longue concernant les intimidations et les tentatives de corruption.
Très étonnamment, toutes ces plaintes ont difficilement été acceptées à la gendarmerie de La Rivière ou alors au commissariat de police de Saint-Louis. Et très honnêtement, nous nous sommes plusieurs fois posé la question de la neutralité de certains agents des forces de l’ordre dont des membres proches de leur famille (épouse par exemple) ont été recrutés par Claude Hoarau… D’ailleurs après l’agression sauvage du chauffeur de bus de Rèv Pli For aucune interpellation n’a eu lieu, alors que les auteurs des coups étaient toujours sur place et clairement identifiés par les dizaines de témoins présents.
Lorsque nous posons qu’à Saint-Louis c’est l’état de non-droit qui prévaut, nous pesons nos mots !
Ce soir, nous interpellons solennellement la délégation spéciale en charge d’organiser ces élections partielles « dans de bonnes conditions », afin qu’elle prenne la mesure de ses responsabilités dans l’escalade de la violence de ces derniers jours. Son devoir est d’appuyer tout recours contre la violence gratuite en cette période et de tout mettre en œuvre pour permettre à tout saint-louisien et riviérois de former librement son choix électoral. Sans pression ni intimidation de quelque ordre que ce soit.
Cela présuppose que les partisans des deux camps puissent circuler et argumenter librement, dans la liberté et le respect de l’agir et de l’opinion des autres. A Saint-Louis, cela n’est pas dans le champ du possible puisque les actions des militants de Cyrille Hamilcaro sur le terrain sont systématiquement contrées par les menaces et la violence (cf. l’agression envers les mahorais, l’agression envers les jeunes, l’agression envers les militants de Cyrille Hamilcaro à La Rivière ; mais aussi les menaces contre les journalistes…)
Aujourd’hui, utiliser l’adjectif « démocratique » pour qualifier la situation saint-louisienne serait une naïveté. Bien au contraire, empêcher par la violence physique des citoyens d’exprimer leur opinion et d’informer la population sur un scrutin électoral relève du déni de démocratie, et tout leur effort va dans ce sens.
Face à ces fanatiques, nous appelons bien évidemment nos militants à privilégier systématiquement l’apaisement, mais aussi à rester extrêmement vigilants contre les dérives anti démocratiques qui deviennent si répétitifs sur notre ville ces dernières semaines.
Enfin, nous renouvelons tous nos souhaits de prompt rétablissement à Nassir, le chauffeur du bus Rèv Pli For, et apportons à sa famille notre plus profond soutien.
Rèv Pli For