Le verdict a été rendu mercredi par le tribunal correctionnel de Montpellier. Trois ans de prison, dont un mois de sursis pour la jeune femme de 26 ans, accusée d’apologie du terrorisme. Le tribunal a assorti le sursis d’une mise à l’épreuve pendant trois ans avec obligation de se soigner, de travailler et d’obtenir l’autorisation du juge d’application des peines avant tout déplacement à l’étranger.
Suite à une perquisition du téléphone de l’accusée, des données ont été retrouvées révélant : « des photos de femmes et d’enfants en niqab ou en burqa, des fichiers audio de chant à la gloire de l’Etat islamique, des vidéos d’un enfant qui décapite une poupée, des images d’attentats et de décapitations de prisonniers », a repris le président, Jérôme Reynes. Les appels téléphoniques de la jeune fille, témoignaient de ses intentions d’épouser un homme se trouvant en Tunisie avant de rejoindre « la Syrie, l’Irak ou le Yémen ». Selon le président, la jeune femme avait un discours particulièrement virulent sur la nécessité de faire le djihad et de combattre tous les non-musulmans.
La prévenue a reconnu les faits, disant s’être convertie à l’islam fin février début mars à la mosquée de Lunel, ville de l’Hérault qui a vu une vingtaine de jeunes partir en Syrie, dont une partie ont été tués lors d’affrontements armés.
Son avocat, Me Luc Abratkiewicz décrit sa cliente comme « une grande adolescente, une jeune femme paumée, une proie facile » qui a été « rasta, baba-cool, gothique » et pour qui le suivi socio-judiciaire « est une évidence ».