Chaque année les professeurs réunionnais mutés en métropole remuent ciel et terre pour changer le cours de leur affectation en métropole. Généralement, les néo-enseignants ont droit au bizutage traditionnel dans l’académie de Créteil.
Si la majorité d’entre eux font valoir la raison de l’éloignement familial comme raison unique, et n’obtiennent donc pas satisfaction auprès de l’autorité de tutelle, ce n’est pas le cas de Sylvie (emprunt).
Sylvie a obtenu son concours dans l’enseignement l’année dernière. Après son année en tant que stagiaire, elle a appris, fin avril, qu’elle était affectée dans l’académie d’Orléans-Tours à la rentrée prochaine. « Je suis attendue le 2 septembre », précise Sylvie qui, depuis avril, tente d’annuler cette mutation.
« Mon compagnon est malade », soutient Sylvie. C’est cette raison qu’elle a fait valoir au rectorat de La Réunion pour que l’institution accède à sa demande de dérogation.
« J’ai entrepris des demandes de révision d’affectation et j’ai obtenu un avis favorable du rectorat ». Du côté de son académie de destination (Orléans-Tours), la Réunionnaise a également obtenu un avis favorable pour qu’elle reste finalement à La Réunion. Mais voilà, c’est le ministère de l’Éducation qui y a opposé son refus, faisant fi des deux avis favorables.
Le médiateur de l’Education nationale suit la décision du ministère
Afin de demander une révision d’affectation, il faut demander un avis des deux rectorats concernés, celui de départ et celui de destination. Malgré ces deux avis favorables qui plaident pour son maintien à La Réunion, la Réunionnaise a eu la surprise de découvrir que le ministère de l’Education a émis, « de façon incompréhensible », un avis défavorable. « C’était comme s’ils n’avaient pas vu les deux avis favorables émis par les deux rectorats », regrette Sylvie qui se bat contre le pot de fer.
Devant cette incompréhension, Sylvie a donc contesté cette décision en juillet en portant un recours face à la décision du ministère. Mais il a abouti au même résultat confirmant son affectation en métropole…
« Moi même ma santé s’est détériorée ces derniers temps et je suis suivie ici. J’ai mon médecin qui a établi un certificat médical établissant le fait que je ne dois pas être à plus de 20 minutes de mon domicile », explique Sylvie.
La jeune enseignante a déjà sollicité le médiateur de l’Education nationale mais c’est comme si, lui aussi, n’avait pas compris, s’en désole Sylvie.
C’est désormais auprès des députés de La Réunion qu’elle espère une aide. Le temps presse.