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Une députée veut faire interdire la fessée

A quelques jours du vingtème anniversaire la Convention internationale des droits de l'enfant, une pédiatre et députée UMP, Edwige Antier, a annoncé dimanche qu'elle allait déposer une proposition de loi visant à interdire les châtiments corporels, dont la fessée.

Ecrit par Melanie Roddier – le lundi 16 novembre 2009 à 07H41

Nombreux sont les parents qui ont marqué les fesses de leurs enfants d’une petite claque après une bêtise. Pour Edwige Antier, députée UMP, cela ne fait que contribuer à banaliser la violence. Dimanche, elle a annoncé qu’elle allait déposer une proposition de loi visant à l »interdire.

La France serait à la traîne en la matière. De nombreux pays européens, 18 Etats sur les 47, ont déjà interdit tout châtiment corporel. En 2008, le Conseil de l’Europe avait même appelé ses états membres à interdire la fessée, avec la campagne « levez la main contre la fessée !« . Une campagne qui avait provoqué une levée de bouclier de plusieurs associations.

Pour la pédiatre Edwige Antier, « il ne s’agit pas d’envoyer les parents en prison ni de les en menacer« , rassure-t-elle. Elle ne propose donc pas d’inscrire l’interdiction de la fessée dans le Code pénal mais, « comme en Allemagne« , dans le Code civil. « L’article serait lu aux parents lors du mariage« .

La pédiatre affirme que les enfants « qui n’ont jamais reçu de fessée sont les mieux élevés, plus à l’écoute des adultes et de leur autorité« . « La seule chose que l’on fait passer à l’enfant » en lui donnant une fessée, « c’est qu’un conflit peut se résoudre par la violence » et « que le fort a le droit de frapper le faible« .

En France, la question reste controversée. L’association « Ni claques ni fessées » milite pour cette interdiction. Par contre, l’Union des familles en Europe, refusant de se prononcer pour ou contre les fessées, demande que les choix éducatifs des parents soient respectés.

Sans entrer dans le débat pour ou contre la fessée, il s’agit aussi de se demander si l’ingérence du politique dans le familial est de bon ton. Quel que soit le domaine, jusqu’où l’Etat, le politique, peut-il imposer sa propre vision de la vie en société? Le débat est lancé.

 

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