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Une délégation ultramarine à Paris et Bruxelles pour la défense du POSEI

Au sujet du POSEI, le président de la chambre d'agriculture s’"oppose avec détermination à cette proposition qui mettrait en danger la pérennité et la richesse" des productions locales. Voici le communiqué de Jean-Bernard Gonthier :

Ecrit par N.P – le lundi 25 juin 2018 à 09H18
Depuis 1991, l’objectif global du Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité (POSEI) a toujours été l’amélioration de la compétitivité économique et technique des filières agricoles ultramarines. Tenant compte des handicaps géographiques et économiques des territoires concernés (éloignement, insularité, dépendance à certains produits d’importation et à la concurrence internationale), le POSEI a permis jusqu’ici d’appuyer des filières locales créatrices d’un nombre important d’emplois. Visant par ailleurs à renforcer les marchés d’exportations, ce programme a participé au maintien de la sécurité alimentaire de nos territoires à travers une stratégie de développement de l’agriculture et des productions.

Aujourd’hui, cet équilibre apparaît menacé au regard de la baisse annoncée du POSEI. En effet,la commission européenne propose sur le socle de la future Politique Agricole Commune (PAC) pour 2021 et 2027 une diminution de 4% de ce même budget. Cette réduction drastique, estimée à près de 11 millions d’euros par an, impacterait de manière irrémédiable l’avenir de nos productions allant de la canne à sucre aux fruits et légumes sans oublier l’élevage et l’ensemble de l’industrie de transformation. D’où l’inquiétude des professions agricoles.

Afin de défendre l’avenir de notre agriculture, une délégation représentant les filières d’Outremer et les chambres d’agriculture a pris la direction de Paris. Aux côtés de mes homologues des Antilles et de la Guyane, en ma qualité de président, je suis venu témoigner auprès de la Commission Outre-mer du Sénat nos oppositions quant à la baisse annoncée des aides européennes. Celle-ci nous a assuré de son plein engagement dans ce combat auprès des agriculteurs réunionnais. Pour être pleinement entendus, nous irons avec force défendre nos arguments et nos préoccupations auprès de la Commission européenne à compter du 25 juin prochain aux côtés des filières ultramarines portugaises et espagnoles. Rappelons que depuis plus de deux décennies, ces aides ont permis de dynamiser les filières et exploitations qui font vivre des dizaines de milliers de familles tout en offrant une agriculture de qualité aux Réunionnaises et Réunionnais.

En tant que président de la Chambre d’agriculture de La Réunion, je m’oppose avec détermination à cette proposition qui mettrait en danger la pérennité et la richesse de nos productions.

Le Président de la Chambre d’Agriculture,
Jean-Bernard GONTHIER

 

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