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Une course-poursuite folle avec les forces de l’ordre s’achève au tribunal

La course folle entre un chauffard et une voiture de gendarmes s'achève ce mercredi au tribunal. Le primo-délinquant explique aux magistrats qu'il avait peur qu'on lui prenne son véhicule non assuré. Pour la peine, ce dernier est confisqué.

Ecrit par Régis Labrousse – le mercredi 23 février 2022 à 16H19

Le 16 février dernier vers 16h45, Loïc F. se trouve pris dans un conflit intra-familial qui amène sur les lieux les gendarmes. À la vue de ces derniers, alors qu’il n’a rien à voir avec ce qui vient de se passer, il s’enfuit au volant d’une Renault Mégane.

Rapidement rattrapé par les militaires, il refuse de s’arrêter malgré les sommations. Il poursuit sa route à toute vitesse et percute une première voiture. Plus loin, il roule à une vitesse folle, prend des sens interdit, double d’autres voitures et met en danger les automobilistes.

Coincé un peu plus tard dans une ruelle, il fait marche arrière et tape dans la voiture des gendarmes. « C’était volontaire », témoigne un des protagonistes engagé dans la poursuite au départ de La Possession.

« C’était volontaire »

Loic F., 21 ans, est sous permis probatoire depuis le 24 juillet 2021. Jugé pour la première fois de sa vie devant le tribunal correctionnel ce mercredi après-midi dans le cadre de la comparution immédiate, il reconnait tous les faits qui lui sont reprochés. Pour expliquer sa fuite, il indique« avoir eu peur que son véhicule lui soit confisqué car il n’avait pas d’assurance ». Un motif qui semble dérisoire du côté des victimes : « Il a manqué renverser des piétons en circulant sur les trottoirs », fustige Me Sarah Daverio, avocate de la partie civile.

« Cette fuite est  particulièrement dangereuse à une vitesse excessive 90 km/h en pleine ville », résume le parquet. Prenant en compte le fait que le prévenu est un primo-délinquant, la représentante de la société propose au tribunal la peine de 9 mois avec sursis probatoire, l’annulation du permis avec un délai de 6 mois avant de pouvoir le repasser et la confiscation du véhicule. « Il s’est excusé devant les gendarmes à l’audience », justifie Charlène Delmoitie.

« Il a eu peur de tout perdre. Il est immature, il a perdu toute réflexion à ce moment-là », plaide l’avocat du vingtenaire, Me Sébastien Navarro.

Le tribunal suivra à la lettre les réquisitions du ministère public. Loïc F. est condamné à 9 mois de prison avec sursis probatoire. Son véhicule est confisqué, son permis annulé. Il devra attendre un délai de 6 mois avant de le repasser. Les gendarmes, reconnus victimes, seront indemnisés.

 

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