Mieux connaître les profondeurs de La Réunion, c’est l’objectif du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) qui a signé une nouvelle convention avec la Région ce mardi. Il s’agit d’un plan d’actions sur les sept ans à venir qui permettrait de prolonger le travail du bureau sur les risques et les ressources naturelles de l’île, de mutualiser les données à travers un observatoire et de mettre en place une plateforme régionale de recherche.
« Notre île est formidable mais aussi dangereuse », a affirmé David Lorion, délégué au développement économique et à l’aménagement équilibré du territoire à La Région. Jean-Luc Marx, préfet de La Réunion, l’a confirmé: « Nous avons fait appel au BRGM pour comprendre ce qu’il s’est passé lors de l’éboulement à la Plaine-des-Palmistes récemment. Nous devons aussi maîtriser les risques liés au volcan qui pourraient un jour affecter les zones habitées. Le territoire en a besoin ».
De façon ponctuelle, ce sont les cyclones, le volcan, la houle, les éboulements, etc, qui nécessitent l’attention des scientifiques. Sur le long terme, les ressources telles que l’eau doivent être connues afin de pouvoir les exploiter de façon durable. « C’est de la géoscience pour une terre durable, a précisé Vincent Laflèche, président du BRGM. Les changements climatiques et l’urbanisation ont un effet sur les énergies renouvelables et le traitement des déchets par exemple ».
Le but serait donc de prolonger le travail qui avait été officialisé par les deux conventions précédentes entre le bureau et la Région et d’y ajouter une meilleure gestion de la recherche et des données. Un observatoire devrait être mis en place afin de regrouper les données et obtenir une approche plus globale. Une plateforme régionale devrait, elle, réunir l’Observatoire du Piton de la Fournaise, l’université et le BRGM pour mieux faire face aux risques naturels.
La convention n’a pas de base financière précise mais assure que le BRGM a la charge des commandes publiques pour des missions ponctuelles, le coût desquelles s’élève à environ 100.000 euros par an. Leur financement provient en grande partie de la FEDER et ne représente qu’une partie minime du budget d’un million d’euros lié à l’ensemble des activités du bureau.
Un travail d’observation, de recherche et de gestion des données se poursuit donc avec cette troisième convention pour tenter de mieux connaître le sol réunionnais.