Le CHU, l’université, l’aéroport et les zones industrielles et commerciales de Saint-Denis et Sainte-Marie profiteront dans les années à venir d’un nouveau système de climatisation. Le SWAC ou « sea water cooling » en anglais, permet d’alimenter le réseau urbain en climatisation en cherchant l’eau froide à 5 degrés, 1.000 mètres sous la surface de l’océan. S’il ne s’agit pas d’une première mondiale, « c’est néanmoins un projet très innovant qui respecte la direction de développement durable », affirme le préfet, Dominique Sorain.
Ce nouveau système économiserait 75% de l’électricité utilisée à ces fins aujourd’hui, soit l’équivalent en impact environnemental de 15.000 voitures par an. Un projet non seulement positif pour le développement durable mais également pour les entreprises réunionnaises qui profiteront de cette commande publique de 150 millions d’euros.
C’est dans ce cadre qu’a eu lieu ce lundi la signature d’un « Small business act » dont le but est d’assurer l’accompagnement des TPE et PME de l’île pour accéder à ce marché. « La commande publique est essentielle pour le secteur du BTP surtout en période difficile, explique Dominique Sorain, elle va structurer l’activité des entreprises dans le secteur, le but étant de les faire travailler. Avec des grands projets comme l’aéroport, le Port, la nouvelle route du Littoral… il faut que les retombées se fassent sur notre territoire ».
Une relation entre l’État et les entreprises locales, c’est ce vers quoi Jean-Lou Blachier, médiateur national des marchés publics en visite pour l’occasion, travaille. « Il y a des différences mais aussi des point communs entre les territoires. On n’avance pas seul. Et les partenaires de ce projet aujourd’hui sont les ambassadeurs des commandes publiques et feront remonter les informations et les interrogations pour faciliter la discussion », explique-t-il.
La création de 400 emplois
Et qui dit marchés, dit emploi. Selon les signataires de l’accord (l’État, le Conseil régional de La Réunion, le SIDEO, l’ADEME, la CGPME, la FRBTP et Climabyss), 400 emplois devraient être créés « en période de pic ». « Avec un projet de cette taille, il y a une dimension d’insertion du public, notamment des contrats d’apprentissage dans le BTP », affirme Jacques Lowinsky, président de SIDEO (Syndicat intercommunal d’exploitation d’eau océanique).
Sur les 150 millions d’euros d’investissements pour ce projet, 90 millions proviennent des fonds publics et 60 millions de capitaux privés. Le président de Climabyss, un des investisseurs et signataires, Eric Bassac, précise: « Les PME doivent trouver leur place et ce Small business act leur en donne la possibilité. Il y aura un comité de suivi tenu tous les deux mois, des formations, etc, afin de s’assurer de leur développement ».