Le 17 juin, une jeune femme de 33 ans est morte de la maladie de Creutzfeld-Jacob, la forme humaine de la « maladie de la vache folle ».
Elle a succombé après de longs mois de souffrance, les symptômes étant apparus il y a deux ans. La contamination est survenue lors d’une maladresse pendant une expérience, en 2010, dans un laboratoire de l’INRA, l’Institut de Recherches agronomiques, en région parisienne.
S’exprimant au micro d’Europe 1 hier, le mari de la victime a expliqué qu’à l’époque, son épouse était en CDD. Elle n’avait aucune expérience en laboratoire confiné. « On l’y a mise avec des souches de prions humains. Il n’y avait même pas la barrière d’espèce pour la protéger », a-t-il expliqué.
L’Institut a confirmé que la jeune femme avait « eu un accident de service en 2010 lors d’une expérimentation au sein du laboratoire » et estimé qu’il était dès lors « essentiel de comprendre les causes de la maladie ».
La famille de la jeune femme attend les suites données par le parquet de Versailles après sa plainte pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui, en raison, dénonce-t-elle, de règles de sécurité trop laxistes au sein de l’INRA.