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Une chaleur étouffante s’abat à nouveau sur la France

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(AFP) Un nouveau pic de chaleur intense va frapper la France vendredi, avec jusqu’à 42°C attendus dans le Sud-Ouest, prélude à une canicule durable qui va faire tirer la langue à la population et la végétation. Face à cette vague de chaleur qui devrait durer jusqu’au milieu de la semaine prochaine, Météo-France a placé 45 […]

Ecrit par – le vendredi 07 août 2020 à 12H08

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Jusqu'à 42° attendu ce vendredi dans le Sud-Ouest (photo d'illustration) - Bertrand GUAY / ©AFP

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Un nouveau pic de chaleur intense va frapper la France vendredi, avec jusqu’à 42°C attendus dans le Sud-Ouest, prélude à une canicule durable qui va faire tirer la langue à la population et la végétation.

Face à cette vague de chaleur qui devrait durer jusqu’au milieu de la semaine prochaine, Météo-France a placé 45 départements en vigilance orange canicule, sur une large bande allant des Pyrénées à la frontière belge, en passant par le Centre et la région parisienne mais épargnant les côtes atlantique et méditerranéenne. 

Le mercure a déjà commencé à grimper jeudi, avec 37°C à Bordeaux et Toulouse, et le thermomètre n’est pas redescendu dans la nuit en-dessous de 20°C dans de nombreuses stations. 

Vendredi s’annonce encore plus étouffant, avec des maximales entre 37 à 40°C sur une large moitié du pays, et des pics jusqu’à 42°C localement en Occitanie, Pays-de-Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine.

A Bordeaux, le « Miroir d’eau » de 3.500 m2 en bord de Garonne, devenu depuis 14 ans un rendez-vous de fraîcheur couru de la population, devrait être pris d’assaut, même s’il est privé depuis jeudi de sa fonction +brumisateur+, Covid oblige. Adultes et enfants pourront quand même s’allonger ou patauger dans le fin tapis d’eau.

Ce pic de vendredi ressemble à la courte vague de chaleur de la fin de semaine dernière où la barre des 40°C, autrefois extraordinaire, a été allègrement franchie dans de nombreuses stations du sud de la France.

Ce nouvel épisode sera « durable », contrairement au précédent pic, et ces canicules à répétition sont un des marqueurs les plus clairs du réchauffement de la planète.

Avec en plus des nuits parfois caniculaires, cela fait peser un risque beaucoup plus important sur les organismes les plus fragiles.

Le ministère de la Santé a donc ouvert sa plateforme téléphonique « canicule » (0800 06 66 66) pour répondre aux questions de la population, appelée à se protéger de cette chaleur qui peut être mortelle. Même si des progrès ont été faits depuis les 15.000 morts de 2003, près de 1.500 décès ont été imputés aux canicules de l’été 2019.

« Quel que soit notre âge, quelle que soit notre condition physique, les grandes chaleurs comportent toujours des risques. Adoptons tous les bons gestes et soyons attentifs les uns aux autres », a plaidé le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter.

– Restrictions d’eau –

Lors de l’épisode qui commence, même la moitié nord du pays ne sera pas épargnée.

Ainsi, Lille pourrait vivre une série de cinq jours à plus de 35°C, avec des nuits « tropicales » (supérieures à 20C°): « inédit » depuis l’ouverture de la station de référence en 1944, note sur Twitter Gaétan Heymes, de Météo-France.

Séquence encore plus longue de 6 jours au-dessus de 35°C à Paris. « Ce serait du jamais vu en dehors de 2003 (9 jours en août) depuis 1873 », a twitté le prévisionniste François Jobard.

Pour faire face à cette chaleur, la SNCF doit activer vendredi son plan canicule, qui prévoit une surveillance renforcée des matériels et infrastructures. Elle appelle aussi les voyageurs à bien s’hydrater.

Mais cette situation exceptionnelle, rappellent les autorités sanitaires, ne dispense pas des gestes barrières et du port du masque pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Cet épisode ne devrait pas atteindre l’intensité des deux canicules exceptionnelles de 2019, marquées par un record absolu à 46°C, ni la durée de celle de 2003, selon Météo-France.

Mais il fait suite au début d’année (janvier-juillet) le plus chaud jamais enregistré depuis 1900. Et pour les sols et les végétaux, il se superpose à un assèchement déjà très prononcé, après notamment le mois de juillet le plus sec depuis au moins 1959.

Un véritable défi pour les agriculteurs, déjà lourdement frappés par les sécheresses exceptionnelles de 2018 et 2019. Et un risque accru de départ de feux.

Face à cette situation, des restrictions d’usage de l’eau ont été prises dans 72 départements touchés à des degrés divers, selon le site officiel Propluvia.

Cette vague de chaleur s’accompagne également dans certaines régions d’une pollution à l’ozone, polluant classiques des canicules qui pénètre facilement les voies respiratoires.

Paris a ainsi mis en place dès jeudi la circulation différenciée. Une dégradation de la qualité de l’air est également prévue sur le bassin lyonnais et dans les Bouches-du-Rhône.

Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS

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