On peut se poser la question après la présentation du projet Flex Blue de la société DCNS (ancienne Direction des constructions navales) qui s’appuie sur ses 40 ans d’expériences dans la construction de sous-marins propulsés à l’aide de réacteur nucléaire. L’idée : adapter ses moteurs de sous-marins pour alimenter une ville ou une région isolée.
Le projet développé en collaboration avec Areva, EDF et le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) est un gros cylindre de 100 mètres de long pesant près de 12.000 tonnes. Immergé à 100 mètres de profondeur, il proposerait une puissance allant de 50 à 250 mégawatts et aurait la capacité d’alimenter par un câble électrique une ville côtière de 100.000 habitants et « jusqu’à 1 million de personnes en électricité (…) Une ville comme Marseille, Brest ou … la Réunion », précise Infos Hebdo.
Le projet Flex Blue est moins couteux qu’un réacteur nucléaire de 3ème génération EPR. Pouvant être transporté en bateau, le réacteur nucléaire sous-marin serait construit dans les chantiers navals de Cherbourg où seront effectuées les opérations de maintenance et de rechargement en uranium.
Concernant la sécurité, Patrick Boisier, PDG de la société DCNS, assure que « i[cette technologie a démontré sa faisabilité et sa sécurité]i » en mettant en avant leur savoir faire en matière de réacteurs nucléaires (150 en services à travers le monde), ajoutant que « i[l’eau est la meilleure barrière contre l’irradiation]i ». Une annonce qui n’a pas enthousiasmé les associations écologiques, notamment Greenpeace, qui indique que le projet n’apporte « i[rien de concret tant sur le plan de la technique et de la sécurité]i ».
DCNS prévoit de vendre près de 200 réacteurs à travers le monde dans les 20 prochaines années.