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Une centaine de personnes rendent hommage à George Floyd sur le parvis des droits de l’Homme

Ce mardi, jour des obsèques de l’Américain George Floyd, tué par un policier à Minneapolis, la ligue des Droits de l’Homme (LDH) de La Réunion organisait un rassemblement pour lui rendre hommage sur le parvis des droits de l’Homme, à Saint-Denis.

Ecrit par Nicolas Payet - Marine Abat – le mardi 09 juin 2020 à 18H33

« Genoux à terre pour George Floyd ! Laissez-nous respirer! ». Tels étaient les mots d’ordre du rassemblement organisé sur le parvis des droits de l’Homme ce mardi par la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) de La Réunion, pour rendre hommage à l’Afro-américain décédé le 25 mai dernier lors de son interpellation par un policier blanc, dans le Minnesota.

Le jour n’a pas été choisi au hasard, puisque c’est ce 9 juin que le quadragénaire est enterré à Houston (Texas), plus de deux semaines après son décès. Pour mémoire, des vidéos capturées par des passants et diffusées sur les réseaux sociaux ont suscité l’indignation, aux États-Unis d’abord, puis dans le monde entier. Depuis, les manifestations contre le racisme et les violences policières se succèdent. À La Réunion, c’est la deuxième organisée par la LDH.

« La mort dramatique de Monsieur George Floyd, cet Afro-Américain tué par des policiers à Minneapolis, aux États-Unis d’Amérique, est insupportable et symbolique », exprime la Ligue. « Elle suscite une légitime émotion dans nombre de pays tant elle réveille des ressentiments profonds d’injustice et d’impunité face à des actes racistes et à des pratiques violentes ou discriminatoires, notamment lorsqu’elles proviennent des rangs d’institutions chargées de les prévenir ».

Des discours émus, un appel au respect des droits de l’Homme

Après un discours du président de la LDH Réunion, durant laquelle Dominique Rivière a cité Martin Luther King: « L’obscurité ne peut chasser l’obscurité, seule la lumière le peut », et égrené les noms de victimes de violences policières en France, dont « les noms ne laissent aucun doute sur leurs origines », la foule a posé un genou à terre, observant une minute de silence.

Plusieurs personnes ont pris la parole, dont le père d’un jeune de 19 ans, Stéphane Fruteau, mort lors d’une course-poursuite avec la police réunionnaise en 2018 sur le pont Vinh-San. L’homme affirme que le procureur indique que le téléphone de la jeune victime a disparu des scellés.

Un autre intervenant a rappelé les nombreuses victimes mutilées par des tirs de LBD durant les manifestations de gilets jaunes, demandant que l’IGPN ne comporte aucun ancien policier ou gendarme, afin d’être neutre dans sa mission de contrôle.

Le parvis des Droits de l’Homme, plongé dans l’obscurité, s’est ensuite vidé lentement de ses manifestants, visiblement très émus.
 

 

 

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