Il y a eu aussi l’épreuve de force entre des manifestants retenus par des barrières de sécurité. Ulcérés par la présence des policiers mais aussi des gendarmes mobiles pourtant discrèts, les excités ont continué à faire monter la température. C’est vers 13 heures que quelques “manifestants” ont pris possession de la route.
Deux jeunes torses nus ont alors placé deux barrières au niveau de la préfecture. C’est lorsqu’un garde mobile a stoppé un adolescent qui voulait bloquer les voitures qui venaient du bas de la Rivière, Saint-Denis, qu’il y a eu le premier “rush” des “casseurs” puis des forces de l’ordre venues prêter main forte à leur collègue.
Vexés d’avoir été repoussés, la pression à son paroxysme, un des excités a alors lancé une cannette de dodo sur un camion des forces de l’ordre. Immédiatement un explosion a déchiré le ciel. C’était la première grenade de gaz lacrymogène de l’après-midi. Et c’était le début d’un face à face attendu.
Et c’était galets contre gaz lacrymogènes. C’est mètre par mètre, en rang ou en tortue que les gendarmes mobiles ont gagné du terrain, repoussant les fauteurs de trouble vers le boulevard Lancastel.
Impuissants et très en colère de perdre ainsi du terrain, les excités ont alors tout dégradé sur leur passage: poubelles vidées, éventrées et brûlées, bouteilles cassées, galets, branchages et barrières métalliques et détritus au milieu de la voie publique…
Ce duel perdu d’avance pour les casseurs devait durer une bonne partie de l’après-midi.