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Une bouteille biodégradable fabriquée à partir de canne à sucre

Nicolas Moufflet fait parler de lui en 2017, alors qu’il invente la première bouteille "plastique" 100% biodégradable. Fabriquées à partir de canne à sucre et de bagasse notamment, ces bouteilles permettent un conditionnement entièrement naturel des boissons et des liquides. Mais surtout, elles laissent entrevoir un avenir pour la filière canne …

Ecrit par zinfos974 – le mardi 29 janvier 2019 à 09H47

Alors que les yeux de la planète se sont enfin tournés vers les continents de plastique qui dérivent dans nos océans, plusieurs pays du monde ont manifesté leur volonté de bannir les plastiques jetables. Le parlement Européen a d’ailleurs récemment voté pour l’interdiction des produits en plastique à usage unique, tel que les pailles ou les touillettes.
 
Mais pour ce qui est des bouteilles en plastique, un million d’entre elles sont toujours vendues chaque minute dans le monde; et 91% d’entre elles ne seront jamais recyclées.
 
Il est donc urgent de trouver une alternative à ce contenant toxique, et Nicolas Moufflet tient peut-être entre ses mains la solution à cette crise planétaire : une bouteille, ressemblant à du plastique, avec des propriété similaires, mais 100% naturelle et biodégradable, recyclable à l’infini.
 
Pour les fabriquer,  l’ingénieur utilise notamment de la canne à sucre et de la bagasse, que l’on connaît bien à La Réunion. Par un procédé tenu secret, il obtient des granulés à partir desquels il fabrique ses bouteilles végétales.

 

Plusieurs projets dans l’Océan Indien
 
Nicolas Moufflet se rendra à Maurice dès le mois d’avril, pour un test de production sur un million de bouteilles, qui serviront à emballer une eau de source locale. L’objectif est de parvenir à l’ouverture d’une unité de fabrication, soit à l’Île Maurice, soit à La Réunion.
 
« J’ai pu établir quelques contacts à La Réunion, mais ça reste moins avancé que pour Maurice pour le moment. J’ai aussi plusieurs contacts sur Madagascar où nous avons plusieurs projets », explique l’ingénieur. Produire les bouteilles au plus près des acheteurs permet ainsi de limiter les coûts du transport, mais surtout, dans un souci de cohérence, de réduire leur empreinte carbone.
 
Si cette plateforme voit le jour, les granulés utilisés pour produire les bouteilles seront envoyés depuis le centre de fabrication en métropole. « Pour utiliser la canne locale, cela nécessite de gros équipements, une grosse unité industrielle de transformation de la canne et de la bagasse en granulés, hors ce n’est pas envisageable pour le moment malheureusement », indique le fabriquant.
 
Qu’à cela ne tienne, la bouteille végétale, et donc la canne à sucre,  a un bel avenir devant elle. Si Nicolas Moufflet a d’abord commencé par la production de bouteilles plastique pour financer la recherche sur la bouteille végétale; cette année, il a vendu 80% de bouteilles végétale contre 20% de bouteilles plastique. Une évolution spectaculaire par rapport à ses débuts il y a trois ans : à l’époque les bouteilles plastiques représentaient encore 80% de sa production.

 

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