C’est une bactérie, la pyocyanique, dangereuse pour le corps humain à des taux élevés, qui a été détectée dans le réseau d’eau de l’hôpital de Saint-Louis. Une bactérie que l’on trouve partout, vivant à l’état libre et normalement présente chez un individu mais qui devient pathogène lors d’un affaiblissement des défenses de l’organisme.
Cette bactérie, comme la célèbre légionellose, prolifère dans des milieux humides. Prélevés il y a une semaine, les échantillons d’eau ont révélé hier seulement une teneur supérieure en pyocyanique.
Arnaud Morel, le secrétaire général du Centre Hospitalier de la Réunion, se veut rassurant : « cette bactérie est présente sur nos corps sans qu’elle ne déclenche quoi que ce soit d’alarmant. Cependant, il en ait autrement pour des personnes présentant une défense immunitaire fragile. Ce qui est le cas des patients d’un hôpital par exemple mais aussi des mères qui ont accouché ».
Résultats pas connus avant une semaine
La direction de l’hôpital s’est donc conformée au principe de précaution qui l’a obligé à prendre une décision de transfert des patients dès ce matin. Treize patients, hospitalisés en médecine polyvalente, ont donc été évacués ce matin vers l’hôpital de Saint-Pierre.
En ce moment même le service technique procède au traitement par « hypercuration » dans le circuit d’eau de l’hôpital de Saint-Louis. « Il s’agit de diffuser du chlore dans le réseau afin d’éliminer les résidus de cette bactérie », ajoute Arnaud Morel.
De nouveaux prélèvements auront lieu demain vendredi. Les résultats des analyses ne seront que dans une semaine selon la direction.