On connait finalement plus l' »Américain » comme spécialité culinaire réunionnaise, plutôt qu’à travers ses ressortissants ! C’est sans doute pour cette raison numérique qu’aucun dispositif spécifique n’a été mis en place. Ainsi selon des informations de la Préfecture, « Aucun dispositif n’est prévu. L’organisation est du ressor des Etats concernés au travers de leurs ambassades mais il n’y en a pas à la Réunion. Un vote par procuration reste toutefois possible », mais pas sur le département.
Shirley Darksens est une américaine de 33 ans, l’une des rares exilés à la Réunion depuis 12 ans. Venue à la Réunion pour parfaire sa pratique du français après un cursus à la Sorbonne, cette jeune femme d’origine afro-américaine (maman blanche américaine, papa d’origine afro, cubaine et haitienne), est comptable et mannequin professionnel indépendant. Elle a posé pour de nombreuses marques américaines et françaises.
Celle qui « ne paye pas d’impôts là-bas » a bien voulu nous présenter son point de vue sur l’élection présidentielle américaine. La belle brune fait de nombreux aller-retours Etats-Unis/Réunion. Sa famille vit à Long Island et à New York. Mais « Avec le cyclone Sandy, ils ont du déménager et laisser plein de souvenirs », évoque-t-elle.
Son avis est clairement défini. Sans hésitation aucune, Shirley annonce que son favori est Barack Obama, « Pas parce qu’il est métissé noir, mais parce que c’est l’homme qu’il nous faut aux Etats-Unis. Obama, c’est le changement ! Malheureusement, il est arrivé en période de crise. Il ne pouvait pas tout changer d’un coup de baguette magique. Mais en Amérique, en général, on laisse un deuxième mandat pour faire ses preuves. Donc Obama repassera car il représente le rêve de Martin Luther King avec le fameux Yes we can ! Aussi, il a eu la tête de Sadam Hussein et Ben Laden et c’est ça que les Américains retiendront! Même si je n’approuve pas la manière dont çela a été fait ! »
Nostalgique, l’expatriée qui a notamment vécu l’élection qui opposait Georges W Bush à Bill Clinton, aurait aimé vivre ce nouveau moment historique. Malgré les 15.000 kilomètres qui la séparent de sa terre natale, « j’aurai voulu être là pour vivre ce moment fort. J’ai déjà acheté du coca et du pop corn pour suivre l’évènement via la télévision et internet! « .
