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Une ambulance caillassée à Mayotte: Le directeur de l’hôpital craint pour la sécurité sanitaire

Alors que Mayotte est parsemée de barrages, des manifestants s'en sont pris à une ambulance dans la nuit de mardi à mercredi. Une situation alarmante qui a forcé le directeur de l'hôpital de Mamoudzou à prendre des mesures draconiennes quant aux déplacements du personnel hospitalier. Pour lui, la sécurité sanitaire n'est plus garantie.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 26 octobre 2011 à 15H15

 

A Mayotte, après 29 jours de mobilisation, le mouvement contre la vie chère est loin de faiblir. Dans la nuit de mardi à mercredi, la violence a atteint un niveau des plus alarmant. Aux alentours de 2 heures du matin, une ambulance transportant une femme enceinte dans le centre de Mayotte a été prise d’assaut par des manifestants. La vitre latérale a été cassée par des lancers de galets et le conducteur a été blessé à la jambe.

Un acte qui a provoqué une réaction imminente, dans la nuit, du directeur de l’hôpital de Mamoudzou, Alain Daniel. « Cela aurait pu être plus grave. En tant que directeur de l’établissement, je me dois de protéger mon personnel ainsi que les patients », nous a-t-il indiqué, ce mercredi, par téléphone. Le directeur de l’hôpital a donc aussitôt alerté les autorités publiques et décidé de ne plus faire sortir les ambulances « sans avoir vérifié au préalable que la sécurité est garantie ». En d’autres termes, les ambulances restent au garage à défaut d’obtenir une escorte policière ou une vérification précise de l’état du trajet.

La conséquence est évidente, la réactivité de l’assistance aux blessés ou aux malades est en jeu. « Dieu merci nous n’avons pour le moment eu aucun appel. Clairement, nous ne pouvons à cette heure garantir une intervention sur les détresses qui s’exprimeraient », indique Alain Daniel avant d’ajouter, « c’est la première fois, depuis le début du conflit, que nous ressentons de telles difficultés ». Le fonctionnement de l’hôpital est également touché puisque les nombreux barrages empêchent certains employés d’être à leur poste, et le ravitaillement des médicaments, repas et matériels connaît lui aussi des difficultés.

Après 29 jours de mobilisation le conflit contre la vie chère pourrait prendre une ampleur encore plus dramatique.

 

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