Revenir à la rubrique : Santé

Un week-end de prévention pour la journée mondiale du diabète

En cette journée mondiale du diabète, différents stands de prévention étaient installés un peu partout sur l'île. Ce dimanche, les réunionnais ont pu se rendre sur le Barachois pour s'informer mais aussi se faire dépister gratuitement.

Ecrit par Julien Delarue – le dimanche 14 novembre 2010 à 17H14

« C’est une journée destinée à sensibiliser le plus grand nombre de personne possible, patient, institutionnel, professionnel, … sur le gros enjeux de santé publique que représente la maladie diabétique et ses complications », explique le Dr. Marie-Claude Boyer, médecin diabétologue au CHR de Bellepierre.

Pas seulement une journée de prévention, puisque des manifestations étaient organisées tout le week-end, samedi dans l’Ouest et le Sud de notre île et aujourd’hui dans le Nord et l’Est.

Alors que le diabète progresse dangereusement en France et plus particulièrement dans les DOM, notamment à la Réunion, comme l’indique une étude publiée par l’Institut de veille sanitaire, « i[L’étude Entred 2007 a permis pour la première fois de comparer les populations diabétiques dans les DOM et en métropole en termes de caractéristiques, risque cardiovasculaire, complications et qualité des soins. On observe une population plus jeune à La Réunion, à ancienneté de diabète égal, majoritairement féminine surtout en Antilles-Guyane, et économiquement moins favorisée. Chez les personnes diabétiques de type 2, le risque vasculaire est élevé malgré une prévalence du surpoids, de l’obésité et du tabagisme plus faible. Le contrôle glycémique est moins bon à La Réunion qu’en métropole malgré un traitement plus intensif, en particulier par insulinothérapie. Le profil des complications est différent avec une fréquence élevée de complications oculaires à La Réunion, et une fréquence moindre de complications cardiovasculaires en Antilles-Guyane. Le risque rénal est davantage reconnu dans les DOM, mais sa surveillance, comme celle du diabète de façon plus générale, reste insuffisante]i », explique en conclusion l’étude, ces journées de prévention sont là pour informer le grand public.

Le Dr. Marie-Claude Boyer met en avant « i[la flambée du diabète]i » due à une évolution du mode de vie qui interviendrait « i[sur un terrain génétique. Mais ce sont les facteurs environnementaux qui ont favorisé l’émergence de la maladie, notamment au niveau de l’alimentation plus grasse et sucrée, le tout associé à un manque d’activité sportive]i ».

b[Un diabète non traité donne des complications]b

Ces journées de sensibilisation servent avant tout à faire prendre conscience aux Réunionnais à se faire dépister à temps, « i[car un diabète non pris en charge, qui n’est pas traité peut engendrer des atteintes sur l’ensemble de l’organisme et les fameuses complications]i », explique-t-elle, avant de conclure et d’insister sur le fait que ces complications « i[ne sont pas une fatalité, car le but de ces journées et d’éviter de les faire apparaitre quand on sensibilise les personnes à une prise en charge précoce. Ce n’est pas le diabète qui donne des complications, mais le diabète non soigné, non traité et négligé qui donne des complications !]i ».

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Ouverture de l’accès aux essais cliniques des cancers digestifs, pour les patients à La Réunion

La Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD) et le Pôle Recherche Clinique et Innovation du Groupe de Santé CLINIFUTUR, membre du GCS Recherche SCERI, ont annoncé la signature en 2024 d’une convention de collaboration inédite. Cette collaboration permettra, pour la première fois, à des patients situés à La Réunion et Mayotte, d’être inclus dans les essais thérapeutiques académiques conduits par la FFCD.