« C’est une journée destinée à sensibiliser le plus grand nombre de personne possible, patient, institutionnel, professionnel, … sur le gros enjeux de santé publique que représente la maladie diabétique et ses complications », explique le Dr. Marie-Claude Boyer, médecin diabétologue au CHR de Bellepierre.
Pas seulement une journée de prévention, puisque des manifestations étaient organisées tout le week-end, samedi dans l’Ouest et le Sud de notre île et aujourd’hui dans le Nord et l’Est.
Alors que le diabète progresse dangereusement en France et plus particulièrement dans les DOM, notamment à la Réunion, comme l’indique une étude publiée par l’Institut de veille sanitaire, « i[L’étude Entred 2007 a permis pour la première fois de comparer les populations diabétiques dans les DOM et en métropole en termes de caractéristiques, risque cardiovasculaire, complications et qualité des soins. On observe une population plus jeune à La Réunion, à ancienneté de diabète égal, majoritairement féminine surtout en Antilles-Guyane, et économiquement moins favorisée. Chez les personnes diabétiques de type 2, le risque vasculaire est élevé malgré une prévalence du surpoids, de l’obésité et du tabagisme plus faible. Le contrôle glycémique est moins bon à La Réunion qu’en métropole malgré un traitement plus intensif, en particulier par insulinothérapie. Le profil des complications est différent avec une fréquence élevée de complications oculaires à La Réunion, et une fréquence moindre de complications cardiovasculaires en Antilles-Guyane. Le risque rénal est davantage reconnu dans les DOM, mais sa surveillance, comme celle du diabète de façon plus générale, reste insuffisante]i », explique en conclusion l’étude, ces journées de prévention sont là pour informer le grand public.
Le Dr. Marie-Claude Boyer met en avant « i[la flambée du diabète]i » due à une évolution du mode de vie qui interviendrait « i[sur un terrain génétique. Mais ce sont les facteurs environnementaux qui ont favorisé l’émergence de la maladie, notamment au niveau de l’alimentation plus grasse et sucrée, le tout associé à un manque d’activité sportive]i ».
b[Un diabète non traité donne des complications]b
Ces journées de sensibilisation servent avant tout à faire prendre conscience aux Réunionnais à se faire dépister à temps, « i[car un diabète non pris en charge, qui n’est pas traité peut engendrer des atteintes sur l’ensemble de l’organisme et les fameuses complications]i », explique-t-elle, avant de conclure et d’insister sur le fait que ces complications « i[ne sont pas une fatalité, car le but de ces journées et d’éviter de les faire apparaitre quand on sensibilise les personnes à une prise en charge précoce. Ce n’est pas le diabète qui donne des complications, mais le diabète non soigné, non traité et négligé qui donne des complications !]i ».