Revenir à la rubrique : Culture

Un week-end consacré à Paris aux musiques de la Réunion et de Mayotte

La Cité de la Musique à Paris a consacré ce week-end aux musiques traditionnelles de la Réunion et de Mayotte. Au-delà du maloya et du séga, c’est aussi le savoir-vivre ensemble réunionnais que le public a pu découvrir, ainsi que la joie de vivre mahoraise.

Ecrit par Bérengère Lefèvre – le lundi 26 avril 2010 à 07H26

Ce week-end, ce ne sont pas moins de 5 concerts qui ont été consacrés aux musiques traditionnelles de la Réunion et de Mayotte dans le cadre d’un cycle intitulé «Une île, un monde». Des tambours malbar aux chants mahorais, en passant par l’accordéon de René Lacaille et les kayambs des musiciens de Maloya, c’est tout un pan de la diversité française de l’Océan Indien qui à été présenté à un public sous le charme.

 

Même si une partie des spectateurs a pu regretter qu’Urbain Philéas et Gramoun Sello s’expriment en créole pour capter l’auditoire, Réunionnais comme métropolitains ont passé un vrai moment de fête. Ceux qui connaissaient déjà les rythmiques et sonorités de chez nous ont notamment apprécié de pouvoir danser du maloya à Paris. Les autres, ceux qui découvraient, ont été agréablement surpris, au point même, pour certains, de vouloir se rendre sur l’île pour en entendre un peu plus.

 

Du côté de Mayotte, le public a tout autant été conquis même si, cette fois, il ne fut pas du tout enclin à se lever et tenter quelques pas de danse. »Je découvre et je ne suis absolument pas déçue, c’est magnifique du début à la fin« , a exprimé une auditrice à la fin des prestations mahoraises de chigôma, une danse masculine, et de deba, une musique et danse religieuse exclusivement féminine et musulmane. « Même si c’est répétitif et qu’on ne comprend pas les paroles, on ressent la joie qui est exprimée dans les chants« , a confié une autre spectatrice. Les mahorais eux-mêmes ont été très satisfaits, retrouvant exactement ce qu’ils ont pu vivre sur leur île lors de mariages ou d’autres cérémonies.

 

A travers l’histoire et les origines de ces différents styles musicaux, c’est aussi la richesse culturelle et le métissage qui transparaissent, autrement dit la multiculturalité. Comme l’explique Alain Weber, conseiller culturel, « le monde dans 50 ans sera peut-être ce qu’est la Réunion aujourd’hui : un lieu où l’on peut vivre avec l’autre sans tomber dans l’uniformisation ». Et concernant Mayotte, à l’heure où l’on s’interroge sur l’identité nationale, il était important selon lui de montrer « l’autre islam, un islam populaire qui laisse un champ d’expression aux femmes Soufies« . Car, « même si sa musique est liée à la culture du Zanzibar et des Comores, Mayotte c’est aussi la France« .

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

La danse de couple, un vrai atout pour trouver l’amour ?

Comme de nombreuses pratiques sportives ou culturelles, la danse permet de se livrer à une activité qui allie autant l’exercice physique que le développement d’un nouveau cercle social. Mais certaines danses sociales ont également la réputation d’être un lieu de rencontre amoureuse où de nombreux couples se sont formés. Mais s’agit-il d’un cliché ou une réalité bien concrète ?

Résultats du concours de la correspondance

La sixième édition de notre concours de la correspondance s’est achevée la semaine dernière. Un grand merci aux amateurs qui nous ont fait parvenir leur contribution. De La Réunion en passant par Tahiti, la Belgique, et même la Russie et la métropole, c’est avec une grande joie que nous avons enregistré plusieurs dizaines de vos missives.

Le reggae introspectif de Taïro

La chanson de Taïro « Ramène-moi » a été mise en image (d’animation) par Mother&Son. Une expérience visuelle et sonore.

Dengue : 258 cas depuis le début de l’année

L’augmentation du nombre de cas de dengue se poursuit à La Réunion. Depuis le début de l’année, 258 cas de dengue ont été recensés, dont plus de la moitié dans le sud de l’île. Le préfet et le directeur général de l’ARS souhaitent renforcer les messages de prévention auprès de la population et mobiliser l’ensemble des acteurs communaux et intercommunaux.