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Un syndicat interprofessionnel pour les producteurs péi

Près de cent adhérents se sont retrouvés au Pôle Avicole à Saint-Louis pour assister à la présentation officielle du nouveau "Syndicat pour la promotion de la production agricole pays". En tête du mouvement, le président et éleveur de Bois-Blanc, Benjamin Elma, a pris la tête d'un cortège qui s'est dirigé vers une enseigne de la grande distribution de la ZAC Bel-Air pour un discours fédérateur et revendicatif.

Ecrit par Ludovic Robert – le vendredi 16 octobre 2009 à 16H30

On connaissait la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de la Réunion) de Jean-Yves Minatchy, la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) et Frédéric Vienne. Il faudra désormais compter avec le Syndicat pour la promotion de la production agricole pays (SPPAP) et Benjamin Elma.

En fin de matinée, ils étaient près d’une centaine d’adhérents à avoir fait le déplacement pour la présentation officielle d’un mouvement dont l’objectif principal est la réduction raisonnée des importations et plus particulièrement la défense des producteurs péi au regard des importations massives.

« Nos filières sont attaquées…« 

« La production péi est en danger. C’est toute une interprofession qui s’est regroupée dans ce nouveau syndicat pour défendre tout un pan de l’économie qui est de plus en plus asphyxié » souligne Benjamin Elma, nouveau président et éleveur de volailles à Bois-Blanc dans le Sud-Est du département.

Le bureau du syndicat compte en ses rangs des professionnels de plusieurs horizons agricoles : Jean-François Payet, salarié dans l’entreprise Crête d’Or, Vital Hoareau, éleveur de porcs, bovins et volailles et membre d’Avipôle et de la SPPR, Johny Barret, producteur de lait et membre de la Sicalait, Rito Hoarau éleveur de bovins et membre de la Sicarévia ou encore Fabrice Payet, producteur laitier.

Benjamin Elma dénonce également la « mainmise de la grande distribution locale sur les série de production au détriment de l’écoulement des productions locales » et condamne les produits importés tels que les volailles originaires du Brésil qui étouffent les producteurs locaux : « L’importation doit être un complément à la production réunionnaise et non l’inverse comme cela est le cas actuellement. Nos filières sont attaquées, c’est pourquoi nous demandons que les acteurs de l’Etat aillent dans le sens d’une régulation des mécanismes d’importation. »

Une audience demandée au préfet et à la Fédération de commerce et de la distribution

Dans le but de rendre concrètes ces revendications, l’assemblée présente au Pôle Avicole de la Zac Bel-Air s’est rendue vers une moyenne surface de la grande distribution sur le point d’être livrée aux consommateurs. S’en est suivi un discours au cours duquel un constat des filières locales a été dressé avant lecture des revendications du syndicat.

Les producteurs souhaitent que les préconisations qui figurent comme conclusions de l’Atelier 2 des Etats-généraux de l’Outre-mer et notamment la régulation des importations soient étudiées et mises en œuvre en urgence. D’où des demandes d’audiences auprès du préfet, de la Fédération de commerce et de la distribution et des différentes enseignes du département.

 

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