Dimanche, un promeneur signalait un éboulement dans la ravine Saint-Gilles sur une zone qui surplombe le bassin Malheur. Sur place, la division Infrastructures de la ville de Saint-Paul constatait qu’une zone d’éboulis était effectivement repérable depuis l’aval du bassin. Les matériaux vraisemblablement détachés de la falaise se situaient dans l’axe du lit, avec un volume estimé entre 1 et 2 m3. Il s’agit de roches non massives (d’une masse inférieure à 500kg).
Néanmoins, elles présentent un risque pour toute personne qui s’aventurerait sous la chute d’eau malgré l’interdiction de fréquenter le site formalisée par un arrêté du maire et du préfet depuis 2002. Le service Infrastructures précise que les effets d’une crue moyenne dans la ravine produiront naturellement la chasse de cet amas rocheux.
Un petit tour par la route du théâtre ces derniers jours vient confirmer que le site demeure toujours aussi attractif et ce malgré la réglementation qui alerte le public sur le risque d’éboulement et sur la présence d’un périmètre de protection immédiat pour la ressource en eau potable.
Mandaté par la mairie pour l’aménagement d’un des trois bassins, la société publique locale Tamarun confirme qu’une solution médiane doit aboutir.
Dans un peu plus d’un an, le bassin des Cormorans et son accès seront aménagés. Ces travaux sont suspendus à l’arrêté préfectoral d’autorisation d’aménagement dont la publication doit intervenir « fin 2015 ». La procédure, longue, tenait notamment de l’obligation faite de mener une étude d’impact ainsi que la formalisation de l’échange du droit d’eau entre la commune et le Département. L’idée étant de faire porter le captage du bassin Cormorans vers celui des Aigrettes.
Une solution pour satisfaire tout le monde
A terme donc, touristes et locaux auront l’autorisation d’accéder et de se baigner au seul bassin des Cormorans. Les deux autres resteront dédiés à la ressource en eau pour la ville.
A eux seuls, les captages dans les bassins Malheur et Aigrettes assurent plus du tiers du volume de distribution d’eau dans les foyers saint-paulois, soit 28.000 foyers (plus de 84.000 habitants) sur environ 37.000 habitations. C’est dire l’importance de ces captages.
La directrice de Tamarun, Claudine Dupuy, informe que l’étude d’aménagement du bassin Cormorans progresse. L’équipe de maîtrise d’oeuvre retenue a présenté récemment son pré-diagnostic des aménagements à réaliser.
En attendant leur livraison, la mairie veille à l’aspect sécurité même si les nombreux barrages positionnés sont « régulièrement vandalisés ». L’interdiction physique d’accès au site est « impossible » selon la mairie « car les accès au bassin Malheur sont multiples ». Toutefois, la municipalité réfléchit à la pose de nouvelles grilles et compte sur le sens civique de la population.