Les mêmes députés ne cessent de réclamer des mesures spécifiques pour permettre à notre ile de rattraper son retard. Et ils ont raison. Mais je m'étonne de leur silence sur un scandale qui va priver les Réunionnais de plusieurs dizaines d'euros de pouvoir d'achat tous les mois : la non-application à La Réunion de la remise de 20 centimes à la pompe offerte par TotalEnergies en métropole.
Vendredi, TotalEnergies Réunion a annoncé que la remise de 20 centimes par litre de carburant ne serait pas appliquée dans notre ile dans un silence assourdissant, n'entrainant aucune réaction. Ni de nos élus, ni des Gilets jaunes, ni des syndicats.
Vendredi, TotalEnergies Réunion a annoncé que la remise de 20 centimes par litre de carburant ne serait pas appliquée dans notre ile dans un silence assourdissant, n'entrainant aucune réaction. Ni de nos élus, ni des Gilets jaunes, ni des syndicats.
La faute au syndicat de pompistes
TotalEnergies Réunion ne donne aucune véritable explication à sa décision mais celle-ci est facile à trouver.
Rappelez-vous : En février dernier, TotalEnergies avait annoncé la suspension de son "opération de solidarité de remise de 10 centimes par litre à destination des ménages les plus modestes" à La Réunion, tout en "regrettant cette situation", face à la très vive opposition du syndicat des stations-services.
Il faut dire que l'annonce d'une remise de 10 centimes dans les stations TotalEnergies, et uniquement dans celles-là, avait mis le feu aux poudres dans l'île. Le 21 février, des représentants du Syndicat réunionnais des exploitants de stations-service (Sress) avaient bloqué les camions-citernes de la marque TotalEnergies qui venaient se ravitailler au dépôt pétrolier du Port. Le mouvement s'était poursuivi le lendemain, jusqu'à l'ouverture d'une discussion sous l'égide de la préfecture.
Le syndicat expliquait que cette mesure risquait de faire disparaitre 1.700 emplois de pompistes et de caissiers dans l'ile.
Dans un premier temps, TotalEnergies avait poursuivi son opération avant de finalement renoncer. Résultat : Les Réunionnais n'ont pas bénéficié de cette remise de 10cts. Sans véritable réaction déjà de nos politiques.
TotalEnergies Réunion ne donne aucune véritable explication à sa décision mais celle-ci est facile à trouver.
Rappelez-vous : En février dernier, TotalEnergies avait annoncé la suspension de son "opération de solidarité de remise de 10 centimes par litre à destination des ménages les plus modestes" à La Réunion, tout en "regrettant cette situation", face à la très vive opposition du syndicat des stations-services.
Il faut dire que l'annonce d'une remise de 10 centimes dans les stations TotalEnergies, et uniquement dans celles-là, avait mis le feu aux poudres dans l'île. Le 21 février, des représentants du Syndicat réunionnais des exploitants de stations-service (Sress) avaient bloqué les camions-citernes de la marque TotalEnergies qui venaient se ravitailler au dépôt pétrolier du Port. Le mouvement s'était poursuivi le lendemain, jusqu'à l'ouverture d'une discussion sous l'égide de la préfecture.
Le syndicat expliquait que cette mesure risquait de faire disparaitre 1.700 emplois de pompistes et de caissiers dans l'ile.
Dans un premier temps, TotalEnergies avait poursuivi son opération avant de finalement renoncer. Résultat : Les Réunionnais n'ont pas bénéficié de cette remise de 10cts. Sans véritable réaction déjà de nos politiques.
Une perte de 20€ à chaque plein de réservoir
En février, le litre de super valait 1,59€ et celui du diesel 1,23€. Aujourd'hui, les prix à la pompe s'affichent à respectivement à 1,94€ et à 1,64€ soit 35 centimes de plus pour le super et 41 centimes pour le diesel !!!
Ce qui correspond à une augmentation de 20€ par plein pour un réservoir de 50 litres, comme en comporte la très grande majorité de nos véhicules !!! Et personne ne bronche devant cette remise de 20 centimes offerte par TotalEnergies et dont ne bénéficieront pas les Réunionnais !!!
Difficile de combattre une mesure à l'Assemblée et d'en réclamer l'application à La Réunion
Comment expliquer ce silence de nos élus de la NUPES ? Est-ce parce qu'ils sont embarrassés à se battre pour l'application ici d'une mesure qu'ils ont combattue à l'Assemblée nationale ?
Mais comment vont-ils faire pour se justifier aux yeux de leurs électeurs ? Comment leur expliquer qu'ils ne se battent pas pour améliorer leur pouvoir d'achat, alors que c'est soi-disant leur principale préoccupation ?
En février, le litre de super valait 1,59€ et celui du diesel 1,23€. Aujourd'hui, les prix à la pompe s'affichent à respectivement à 1,94€ et à 1,64€ soit 35 centimes de plus pour le super et 41 centimes pour le diesel !!!
Ce qui correspond à une augmentation de 20€ par plein pour un réservoir de 50 litres, comme en comporte la très grande majorité de nos véhicules !!! Et personne ne bronche devant cette remise de 20 centimes offerte par TotalEnergies et dont ne bénéficieront pas les Réunionnais !!!
Difficile de combattre une mesure à l'Assemblée et d'en réclamer l'application à La Réunion
Comment expliquer ce silence de nos élus de la NUPES ? Est-ce parce qu'ils sont embarrassés à se battre pour l'application ici d'une mesure qu'ils ont combattue à l'Assemblée nationale ?
Mais comment vont-ils faire pour se justifier aux yeux de leurs électeurs ? Comment leur expliquer qu'ils ne se battent pas pour améliorer leur pouvoir d'achat, alors que c'est soi-disant leur principale préoccupation ?
Des Gilets jaunes aux abonnés absents
Et les Gilets jaunes? Leur mouvement avait démarré en octobre 2018 justement en protestation contre une augmentation du prix de l'essence. Et contre le gouvernement Macron.
Ce silence d'aujourd'hui est-il la preuve qu'ils avaient en fait été manipulés par l'extrême-gauche et l'extrême-droite qui s'étaient servis d'eux pour déstabiliser Emmanuel Macron?
Aujourd'hui que la situation est bien plus grave et que l'augmentation est bien plus forte, un mouvement d'ampleur risquerait-il de mettre dans l'embarras leurs mentors de la France insoumise et du Rassemblement national, d'où leur silence?
Un choix embarrassant entre pouvoir d'achat et défense de l'emploi
Quant aux syndicats, leur passivité est un peu plus compréhensible.
Leur leitmotiv est la défense des travailleurs. Or, nous l'avons dit, les syndicats de gérants de stations-services ne cessent de répéter que la fin du prix uniforme fixé par la préfecture entrainerait la disparition de 1700 emplois de pompistes.
Mais c'est vite oublier que les salariés sont aussi des consommateurs de carburant, ne serait-ce que pour se rendre à leur travail.
Que doit-on privilégier? La sauvegarde de 1700 emplois ou le pouvoir d'achat des 350.000 salariés de La Réunion?
Et les Gilets jaunes? Leur mouvement avait démarré en octobre 2018 justement en protestation contre une augmentation du prix de l'essence. Et contre le gouvernement Macron.
Ce silence d'aujourd'hui est-il la preuve qu'ils avaient en fait été manipulés par l'extrême-gauche et l'extrême-droite qui s'étaient servis d'eux pour déstabiliser Emmanuel Macron?
Aujourd'hui que la situation est bien plus grave et que l'augmentation est bien plus forte, un mouvement d'ampleur risquerait-il de mettre dans l'embarras leurs mentors de la France insoumise et du Rassemblement national, d'où leur silence?
Un choix embarrassant entre pouvoir d'achat et défense de l'emploi
Quant aux syndicats, leur passivité est un peu plus compréhensible.
Leur leitmotiv est la défense des travailleurs. Or, nous l'avons dit, les syndicats de gérants de stations-services ne cessent de répéter que la fin du prix uniforme fixé par la préfecture entrainerait la disparition de 1700 emplois de pompistes.
Mais c'est vite oublier que les salariés sont aussi des consommateurs de carburant, ne serait-ce que pour se rendre à leur travail.
Que doit-on privilégier? La sauvegarde de 1700 emplois ou le pouvoir d'achat des 350.000 salariés de La Réunion?